Gihanga : un militaire a tué un jeune homme et blessé un sexagénaire

Gihanga : un militaire a tué un jeune homme et blessé un sexagénaire

Le meurtre a été perpétré dans la région de Gihungwe en commune Gihanga de la province Bubanza (ouest).Un militaire a tiré sur deux personnes. Des témoins parlent d’une dispute entre un militaire et deux civils dans un bistrot local. Un jeune homme a été tué sur le champ, un sexagénaire blessé. L’auteur du meurtre a été interpellé. (SOS Médias Burundi)

Les fait ont eu lieu samedi soir sur la première transversale, selon des témoins. Ils parlent d’une dispute entre un militaire et deux hommes qui a mal tourné dans un bar.

« Lors de l’altercation, les deux civils ont désarmé le militaire et ont amené le fusil à la position de Gihungwe à laquelle il est affecté. Les habitants craignaient le pire », racontent-ils. Le concerné est parti à la position pour récupérer son arme. Il est revenu sur les lieux, clandestinement.

« C’est à ce moment là qu’il a commencé à tirer dans toutes les directions avec l’intention de se venger. D’un coup, le jeune homme a été atteint par plusieurs balles au niveau de la tête et a trouvé la mort sur le champ et le sexagénaire a été grièvement blessé alors qu’il tentait de fuir », révèle un rescapé qui dit que « Je reste traumatisé ».

Le soldat a été arrêté par ses compagnons d’armes et conduit à Bujumbura (ville commerciale). Son lieu de détention n’a pas encore été communiqué mais dans de tels cas, les interpellés sont directement transférés dans un cachot de la police militaire.

Suite à cet incident, des habitants en colère demandent à l’administration et à la hiérarchie militaire de procéder à la permutation de tous les militaires de la position de Gihungwe « qui se conduisent mal et qui sont connus pour leurs actes violents à l’encontre de la population ».

L’administrateur de Gihanga Léopold Ndayisaba et le chef des opérations militaires dans cette commune tranquillisent la population. Ils promettent « un procès équitable ».

Ce dimanche matin, la police et l’armée ont mené une fouille à Gihungwe. Une cinquantaine de personnes sans carte nationale d’identité ont été arrêtées. Elles ont été relâchées moyennant payement d’une amende administrative de 2000 francs burundais chacun.

Des habitants disent avoir pris peur, pensant à une attaque rebelle.

_______________________________________________

Photo d’archives : des militaires burundais dans un défilé en marge de la célébration de la fête de l’indépendance dans la ville commerciale Bujumbura

Previous Cibitoke : grogne des producteurs de maïs
Next Rugombo : un présumé voleur tué