Tanzanie : plusieurs cas de traumatisme enregistrés chez les réfugiés burundais de Nduta

Il s’observe plusieurs cas de personnes atteintes ou présentant des signes de troubles psychologiques au camp de réfugiés burundais de Nduta en Tanzanie. Des séquelles de torture, des conditions de vie très difficiles et la peur de rentrer au pays sont parmi les causes de traumatisme. (SOS Médias Burundi)

Selon les services médicaux au camp de réfugiés de Nduta, la santé mentale des réfugiés se détériore du jour au jour. Les chiffres du département de la santé mentale de Médecins Sans Frontières, MSF Suisse montrent que des personnes présentant des signes de troubles psychologiques sont de plus en plus nombreuses.

“Au moins d’août, les consultations ont augmenté de 22% par rapport aux deux mois précédents. Des patients disent qu’ils ne trouvent plus de sommeil à cause des séquelles de torture leur infligées avant l’exil,” disent ces services.

De mauvaises conditions de vie au camp ont aussi des conséquences sur la santé mentale des réfugiés.
“La détérioration des conditions de vie, des mères qui voient leurs enfants mourir de faim, violés ou disparus au camp. Tout cela a un impact négatif sur leur psychologie,” ajoutent-ils.

D’autres réfugiés évoquent la peur du lendemain. “Cette pression du gouvernement tanzanien qui pèse sur nous, des cas d’insécurité, d’appels au rapatriement forcé, …comment voulez-vous que nous ne soyons pas traumatisés? » S’interrogent-ils.

“Nous sommes presque dans une prison à ciel ouvert car nous ne pouvons pas sortir d’ici, les centres de négoce sont fermés et le commerce est presque découragé, ” ajoutent d’autres.

Des réfugiés demandent au service de santé d’ouvrir plusieurs centres d’accueil et d’aide pour accueillir des cas de troubles psychologiques qui risquent d’accroître au moment où la date butoir du rapatriement forcé approche.