Tanzanie : Les enseignants dans les camps de réfugiés burundais grognent

Tanzanie : Les enseignants dans les camps de réfugiés burundais grognent

Une semaine après la célébration de la journée mondiale de l’enseignant, ceux qui font ce métier aux camps de réfugiés burundais en Tanzanie font savoir qu’ils se trouvent dans des conditions difficiles. Pauvreté et manque de manuels scolaires sont les quelques problèmes qui  handicapent  leur travail. (SOS Médias Burundi)

Les enseignants burundais du camp de Nduta en Tanzanie disent ignorer l’existence de cette journée.

Benoit  est un enseignant qui a été engagé juste après son arrivée au camp de Nduta en 2015. Cette année scolaire 2019-2020 qui vient de débuter est sa cinquième  année.

“Nous ne sommes pas contents du traitement. Nous touchons à peine 55 mille shillings tanzaniens que ce soit ceux du primaire comme ceux du secondaire. Je ne pourrais pas dire que c’est un salaire mais plutôt une motivation insignifiante,” dit-il.

A côté du maigre salaire qu’ils reçoivent, ces enseignants sont également confrontés à d’autres difficultés dont le manque de manuels scolaires dans leur travail quotidien.

“Les difficultés sont multiples. Les Tanzaniens nous disent que nous n’avons pas le droit de toucher à l’argent alors que nous sommes rationnés, d’où un maigre traitement. Nous avons aussi un problème d’insuffisance de matériel didactique ainsi que la faible motivation des  parents qui n’incitent pas leurs enfants à venir à l’école,” ajoute-t-il.

Plus de 1500 enseignants sont dans les camps de Nduta, Mtendeli et Nyarugusu en Tanzanie. Le traitement est le même dans tous ces camps.

Ils affirment qu’ils ne font pas ce travail pour être rémunérés 

“C’est plutôt une aide que nous voulons donner à nos enfants et compatriotes pour s’assurer qu’ils sachent au moins lire et écrire. Sinon, comment pouvons-nous dispenser convenablement des cours alors que nous ne sommes pas bien traités?” Réagit un enseignant du camp de Mtendeli.

Ses collègues  de Nduta et Nyarugusu rappellent que plusieurs enfants suivent les cours sous les arbres par manque de salles de classe, ce qui fait qu’ils n’assimilent pas les leçons convenablement.

Des enseignants demandent aux organisations œuvrant dans le domaine de l’éducation entre autres Caritas et Save the Children de leur fournir des manuels scolaires suffisants et de majorer leurs salaires.

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