Nyakabiga (Bujumbura) : la police rackette les personnes interpellées lors d’une rafle (témoignages)

Le 20 novembre dernier,  lors d’une fouille conjointe entre la police et l’armée, près de 150 personnes du quartier de Nyakabiga (dans le centre) ont été interpellées et conduites dans la cour du commissariat principal. Il y ont passé plusieurs jours avant d’être relâchés moyennant de l’argent. (SOS Médias Burundi)

SOS Médias Burundi a récolté des témoignages faisant état d’un rançonnement systématique de la part des policiers.

« On a dû payer 50 000 FBU chacun pour sortir. Ils nous ont menacé de balancer nos noms, de nous assimilés à des mouvements rebelles », explique Emery, un jeune fonctionnaire dépité par ce qui lui est arrivé.

Selon nos sources, plusieurs étrangers retenus au commissariat ont subi le même sort avec des sommes extorquées encore plus élevées.

« J’avais des papiers pour vivre régulièrement au Burundi ; mais ils m’ont promis de me chasser du pays si je ne leur versais pas 150 000 FBU. J’ai débloqué 300 000 FBU pour moi et mon cousin. D’autres ont fait de même », raconte John, un Congolais qui vit au Burundi depuis une dizaine d’années.