Genève (Suisse) : le HCR demande 396. 000.000 dollars pour venir en aide aux réfugiés burundais

Genève (Suisse) : le HCR demande 396. 000.000 dollars pour venir en aide aux réfugiés burundais

La demande a été formulée au cours de la 1ère édition du forum mondial sur les réfugiés tenu du 17 au 18 décembre 2019. Il s’agit d’une réunion pour la mobilisation des fonds en vue de soutenir les réfugiés à travers le monde. (SOS Médias Burundi)

 Selon le Haut-Commissariat pour les Réfugiés, l’année dernière, la réponse régionale inter-organisations pour l’aide aux réfugiés burundais n’a reçu que 35% des 391 millions de dollars recherchés. Ce qui a eu un impact dans la réponse des organismes humanitaires dans les quatre pays voisins accueillant les réfugiés burundais.

 “En Tanzanie, en RDC, au Rwanda et en Ouganda, la vie des réfugiés burundais en est affectée. Ils y ont subi des coupures des rations alimentaires, il y a aussi un manque de médicaments, des écoles surpeuplées et des abris de fortune”, a indiqué Charlie Yaxley, porte-parole du HCR avant d’ajouter que la situation des réfugiés burundais est l’une des plus négligées au monde.

 Cette agence onusienne souligne que malgré les efforts déployés, une augmentation massive de l’aide est nécessaire pour répondre aux besoins les plus élémentaires. En outre, des coupures de rations alimentaires ont été effectuées l’année dernière en Tanzanie, en RDC et au Rwanda ce qui rend la vie difficile de certaines familles en exil, rappelle-t-il.

Des enfants et des femmes plus touchés que les autres

Le HCR s’alarme que les enfants, qui représentent plus de la moitié des réfugiés, sont les plus durement touchés. “Beaucoup sont arrivés dans leur pays d’asile après avoir été séparés de leurs parents ou de leur famille élargie, et il reste de nombreux défis à surmonter pour assurer un placement familial sûr. D’autres souffrent de problèmes psychologiques en raison de la violence dont ils ont été témoins et ils ont besoin d’un soutien psychosocial” fait-il remarquer.

 Par ailleurs, poursuit le HCR, les femmes et les jeunes filles souffrent de niveaux élevés de violence ainsi que d’exploitation sexuelle et sexiste. “Les abris de fortune et délabrés offrent peu de protection. Le manque d’équipements pour la cuisine et de matériel pour la construction d’abris oblige les femmes et les jeunes filles à parcourir de longues distances à pied pour collecter du bois à l’extérieur des camps et des installations où elles sont isolées et vulnérables aux attaques” s’inquiète le HCR.

 Une réunion décisive pour la cause des réfugiés 

Le Forum mondial sur les réfugiés qui se clôture ce mercredi, est la plus importante réunion jamais organisée par l’ONU sur le thème sensible de la migration. En 2018, il y avait 71 millions déplacés, dont 26 millions de réfugiés. Une première dans l’histoire de l’Humanité.

Dans son discours, le secrétaire général de l’ONU, et ancien haut-commissaire pour les réfugiés, Antonio Guterres, a espéré obtenir des engagements financiers de la part des chefs d’État et des entreprises, invités à contribuer à améliorer les conditions d’accueil des réfugiés.

Un an après le lancement d’un pacte mondial à New York, cette réunion accueille des chefs d’État dont Recep Tayyip Erdogan, le président de la Turquie qui a accueilli plus 3 millions de réfugiés sur son sol, des responsables d’agences des Nations Unies, des ONGs, des dirigeants d’entreprises et des réfugiés eux-mêmes.

La Suisse a déjà promis des engagements sur le financement, sur la réinstallation de réfugiés et à leur éducation.

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