Dossier affaire assassinat président Ndadaye : 3ème  comparution de 5 hauts officiers et généraux Ex-Fab

Dossier affaire assassinat président Ndadaye : 3ème comparution de 5 hauts officiers et généraux Ex-Fab

Général major Célestin Ndayisaba, les colonels Anicet Nahigombeye, Gabriel Gunungu, Laurent Niyonkuru et le commissaire de police Ildéphonse Mushwabure ont comparu ce mardi devant la chambre criminelle de la chambre judiciaire de la cour suprême au second degré en itinérance à Gitega. (SOS Médias Burundi)

Trois chefs d’accusation pèsent sur ces officiers et généraux Ex-Fab (Armée Burundaise avant intégration de mouvements armés): avoir conçu et mis en exécution l’attentat contre l’ancien chef de l’État Melchior Ndadaye, conduisant aux  massacres, dévastations et pillages.

Selon le ministère public les concernés ne pouvaient pas être arrêtés à l’époque suite à «la puissance militaire qu’ils détenaient ».

Les prévenus  avaient interjeté appel contre la mesure prise par la chambre judiciaire de la cour suprême au premier degré concernant les exceptions qui avaient été relevées.

Le ministère public a demandé aux magistrats du siège de confirmer le procès de la chambre judiciaire au premier degré (forme du procès) pour pouvoir aborder le fond du procès.

Assistés par six avocats, les cinq hauts gradés ont rejeté toutes les accusations pour lesquelles ils sont poursuivis.

La défense a, quant à elle évoqué une détention préventive irrégulière. «Nos clients restent en prison alors que le ministère public n’a jamais déposé à la cour la prolongation des délais de détention »,ont insisté les avocats.

Ensuite, ils ont fait savoir que le dossier de l’assassinat du président Ndadaye a trouvé des solutions dans les Accords d’Arusha (accordant l’immunité aux différents protagonistes issus des mouvements armés et du gouvernement) et de cessez-le-feu et que même ceux qui avaient été jugés et condamnés ont été libérés en 1997.

Les avocats ont qualifié le procès de «scandale judiciaire ».

Ils ont exigé «une libération provisoire de leurs clients pour le respect de la loi »

L’affaire a été mise en délibéré. La décision  sera  connue dans un délai ne dépassant pas deux mois.

Le commissaire de police Ildéphonse Mushwabure a comparu devant la justice étant libre tandis-que les autres prévenus sont respectivement détenus dans les prisons centrales de Muramvya (centre du Burundi), Rutana (sud-est), Ngozi et Muyinga (nord-est).

Les avocats qui représentent  Pierre Buyoya (ancien président du Burundi et actuel représentant de l’Union Africaine au Sahel et au Mali), Bernard Busokoza et Alphonse Marie Kadege (anciens vice-présidents), Antoine Nduwayo(ancien premier ministre),Pascal Simbanduku, Alfred  Nkurunziza, Vincent Niyungeko, Juvénal Nzosaba, Mamert Sinarinzi, Jean Bosco Daradangwa, Luc Rukingama,Libère Bararunyeretse, Gérard Cishahayo, Charles Ntakije et Astère Girukwigomba, toutes anciennes hautes autorités militaires et civiles se sont vus refuser le droit de plaider en l’absence de leurs clients qui se trouvent en dehors du Burundi.

Les retraités en détention, tous des tutsis ont été arrêtés il y a plus d’un an.

Previous Des réfugiés burundais ont de difficultés à faire l'hygiène à Mtendeli
Next La jeunesse burundaise en exil dénonce les prochaines élections comme un match gagné à l’avance