Les journalistes et défenseurs des droits humains en exil poursuivis par la justice dénoncent l’ «instrumentalisation de la justice »

Les journalistes et défenseurs des droits humains en exil poursuivis par la justice dénoncent l’ «instrumentalisation de la justice »

Douze journalistes et défenseurs des droits humains en exil ont adressé une lettre au Président de la Cour suprême du Burundi. Ils devraient comparaître ce lundi devant le Parquet général de la République. Ils expliquent pourquoi ils n’ont pas pu se présenter devant la justice. (SOS Médias Burundi)

Dans une lettre adressée au Procureur général de la République, ces journalistes et défenseurs des droits humains indiquent qu’ils n’ont pu trouver un Avocat qui pourrait prendre le risque d’amener leur lettre sous peine de subir des «représailles ».

Ils sont revenus sur les circonstances de naissance du dossier RPS 100 à leur charge ouvert en 2005. «Le dossier est monté de toutes pièces par la justice aux ordres du pouvoir exécutif pour empêcher les journalistes, les Avocats des victimes, les défenseurs des droits humains de mener les activités allant dans le sens de promouvoir les  droits humains et le rétablissement d’un État de droit ».

Dans leur mémorandum, ils ont également fourni les raisons qui les ont motivés à soutenir les manifestations contre un autre mandat controversé du président Nkurunziza en 2015.  «L’Accord d’Arusha préconisait en son protocole 2, article 7, point 3 qu’aucun Président ne pouvait briguer plus de deux mandats. Constatant que Pierre Nkurunziza continuait à s’entêter, 304 organisations ont descendu dans la rue pour défendre la légalité constitutionnelle dans la non-violence », lit-on dans le document. Par contre, poursuivent-ils, les autres citoyens soutenant le troisième mandat avaient paisiblement manifesté en date du 11 avril 2015.

Ils demandent que le dossier soit suspendu  en attendant leur retour au pays. «Nous, les personnes citées étant des réfugiés qui ont fui les crimes en cours au Burundi depuis 2015 et qui partant sommes dans l’impossibilité de comparaître au moment où la répression bât toujours son plein, la loi recommande de mettre ce dossier au rôle général en attendant notre retour au bercail surtout qu’aucune urgence ne justifie les poursuites », signalent-ils.

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