Des Imbonerakure ont forcé les gens à participer à la fête de l’unité nationale à Rumonge

Des Imbonerakure ont forcé les gens à participer à la fête de l’unité nationale à Rumonge

Toutes les activités étaient paralysées dans l’avant midi de ce mercredi. Très tôt, des Imbonerakure ont envahi les quartiers de la ville de Rumonge (sud-ouest du Burundi) pour fermer les boutiques et kiosques. (SOS Médias Burundi)

L’administration  communale a ordonné la fermeture du marché central de Rumonge. Des commerçantes de vivres autour de ce marché ont été sommés de quitter l’endroit par les jeunes Imbonerakure du parti CNDD-FDD.  Ils leur ont obligé de suspendre leurs activités pour aller au stade de Rumonge où se déroulaient les cérémonies de  célébration du 29ème anniversaire de la fête de l’unité nationale. 

Au quartier Mugomere du centre-ville de Rumonge, le chef de  zone accompagné des jeunes Imbonerakure, a fermé par force les boutiques. Les habitants disent que plusieurs articles ont été saisis par ce responsable administratif pour sanctionner ceux qui n’avaient pas fermé leurs magasins.

La circulation à l’intérieur de la ville de Rumonge n’était pas possible. Les taxis motards ont été interdits de travailler sauf pour déplacer des gens qui vont participer aux cérémonies.

Des sources policières indiquent que l’ordre est venu de l’administration qui voulait mobiliser  la population pour aller accueillir le président de l’Assemblée Nationale, Pascal Nyabenda qui a représenté le gouvernement dans les cérémonies du 29ème anniversaire de la fête de l’unité nationale.

Des habitants disent  que leurs droits de liberté de circulation et droits économiques ont été bafoués.

La fête de l’unité nationale a été initiée au Burundi en 1991 par l’ancien président Pierre Buyoya, actuel représentant de l’Union Africaine au Mali et au Sahel. C’était au lendemain des tueries de Ntega et Marangara dans les provinces de Kirundo et Ngozi(nord du Burundi) qui ont emporté la vie de plus de trente mille personnes selon l’ONU. Le gouvernement a reconnu la mort de plus de quinze mille Burundais.

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