Journée Internationale de la radio:situation sombre au Burundi

Journée Internationale de la radio:situation sombre au Burundi

Le monde entier célèbre la Journée Internationale de la radio chaque 13 février de chaque année. Au Burundi, cette journée arrive au moment où nos confrères et consœurs du groupe de presse Iwacu ont été condamnés fin janvier à deux ans et demi de prison, et des radios privées et internationales interdites d’émettre. (SOS Médias Burundi)

Chaque année le 13 février, le monde entier célèbre la Journée Internationale de radio.

Cette année, elle arrive au moment où le monde  médiatique burundais est  confronté à d’énormes  difficultés.

Fin janvier quatre journalistes burundais ont été condamnés à deux ans et demi de prison par le tribunal de grande instance de Bubanza (ouest du Burundi).

Depuis cinq ans, trois radios et une télévision ont été incendiées au lendemain d’un coup d’État manqué en mai 2015 et une centaine de journalistes contraints à l’exil.

La journée internationale de la radio arrive  également au moment où la BBC et la VOA (Voice Of America)ont été interdites d’émettre sur le territoire burundais depuis l’an dernier.

Selon des observateurs, les Burundais vivent «un blackout sans nom ».

Ce jeudi,des professionnels des médias dénoncent une fermeture de l’espace médiatique et des crimes contre des journalistes impunis. «Le pouvoir a tout fait pour museler la presse burundaise. Les  journalistes sont intimidés, emprisonnés,  menacés et assassinés. Nous nous rappelons de la  disparition forcée de notre confère Jean Bigirimana le 22 juillet 2016 et de l’assassinant sauvage du journaliste cameraman  Christophe Nkezabahizi de la radio télévision nationale du Burundi tué avec sa femme et leurs deux enfants ainsi que leur neveu le 13 octobre 2015 », disent-ils avant de rappeler qu’aucune vraie enquête n’a jamais été menée par la justice burundaise.

Selon eux, la célébration arrive au moment où le pouvoir ne veux plus entendre une voix discordante. Ils rappellent que trois radios indépendantes privées à savoir la radio Rsf(Radio Sans Frontières) Bonesha FM, la Radio Publique Africaine RPA et la radio-télé Renaissance sont  fermées depuis le putsch manqué du 13 mai 2015, qu’une centaine de journalistes qui travaillaient dans ces radio ont été contraints à l’exil par peur d’être tués, et que certains responsables des ces radios sont recherchés par la justice burundaise.

Au Burundi, il existe aujourd’hui une trentaine de radios. Cinq seulement émettent sur tout le territoire de ce petit pays de l’EAC, les autres étant des radios communautaires.

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