Les réfugiés burundais de Nakivale n’ont pas reçu la ration alimentaire  en espèces depuis deux mois

Les réfugiés burundais de Nakivale n’ont pas reçu la ration alimentaire en espèces depuis deux mois

Depuis fin 2019, le Programme Alimentaire Mondial (PAM), a introduit un nouveau système d’aide aux réfugiés burundais du camp de Nakivale (Ouganda). Ils reçoivent de l’argent à la place des denrées alimentaires. Cependant, ils se lamentent que depuis janvier dernier, ils n’ont pas encore touché ni l’argent ni les vivres. (SOS Médias Burundi)

Au camp de réfugiés de Nakivale, les Burundais grognent. Ils viennent de passer deux mois sans toucher l’argent qu’ils recevaient à la place des vivres, ce qui entraine plusieurs conséquences chez les familles.

“Imaginez quelqu’un qui ne cultive pas et qui n’a aucune autre activité génératrice de revenus. Passer deux mois sans être approvisionné c’est en fait la galère et la misère totale pour nous et nos familles”, désespèrent les réfugiés burundais.

Depuis fin 2019, le Programme Alimentaire Mondial (PAM), a introduit un nouveau système d’aide dans le camp de Nakivale. Chaque réfugié recevait 31. 000 Shillings Ougandais. Plus une famille compte plus de membres, plus elle reçoit beaucoup d’argent car les enfants reçoivent la même somme que les adultes.

Selon le PAM, le nouveau système d’aide a pour objectif de permettre aux réfugiés de décider ce qu’ils veulent consommer et d’acheter aussi d’autres aliments qu’ils ne reçoivent pas, comme des légumes et de la viande.

Pourtant, les bénéficiaires critiquent le nouveau système. “Avant, on n’avait pas de problème car chaque mois on était approvisionné en vivres. Mais voilà que pour ce qui est de l’argent, les retards de paiement commencent à nous affecter”, dénoncentent-ils.

Le nouveau régime d’aide avait déjà touché près de 20.000 réfugiés Burundais, un peu plus de la moitié des Burundais installés au camp de Nakivale en Ouganda.

Depuis jeudi dernier, le PAM avait commencé à payer mais le processus s’est momentanément arrêté. Plus de la moitié des bénéficiaires attendent impatiemment la reprise du payement.

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