Deux réfugiés burundais portés disparus en moins d’une semaine

Deux réfugiés burundais portés disparus en moins d’une semaine

Pierre Coyitungiye a été enlevé par un groupe d’hommes non identifiés tandis que  Joseph Nsanzeyo a été arrêté par des éléments de la police tanzanienne dans le camp de Nduta en Tanzanie la semaine dernière. Leurs familles les ont cherchés dans tous les cachots de la police en vain.  Elles craignent pour leur sécurité et demandent des enquêtes pour retrouver les leurs. (SOS Médias Burundi)

Selon des témoins, le premier réfugié a été enlevé de chez lui jeudi dernier. «Des inconnus se sont introduits chez Pierre Coyitungiye au village 1, zone II numéro 53 vers 2h00 du matin. Ils portaient de manteaux longs noirs qu’il a été très difficile de les identifier. Ils ont  kidnappé le chef de ménage et on est sans nouvelles de lui depuis”, indiquent des  voisins.

Ils accusent la police tanzanienne d’avoir mis trop de temps avant d’intervenir. «Nous pensons que certains policiers  qui gardent  le camp sont impliqués dans l’enlèvement. Quand nous sommes allés déposer une plainte, un d’entre nous s’est aperçu d’une chose étrange : le téléphone du disparu était sur une chaise au poste de police », raconte un réfugié.

Dans le même camp, un autre réfugié a été arrêté par la police deux jours après l’enlèvement de Coyitungiye.

Joseph Nsanzeyo a été appréhendé alors qu’il se trouvait chez-lui dans la zone 9. «Il tenait une petite boucherie. La police l’accuse de vol, mais ce n’est pas vrai », disent les témoins.

Après son arrestation, ses parents disent l’avoir cherché dans tous les cachots sans succès. «La police a déclaré à la famille qu’elle ne détient pas cet individu », raconte un membre de la famille de M. Nsanzeyo.

Des réfugiés burundais du camp de  Nduta ont confié à SOS Médias Burundi qu’ils ont peur. «Plus on s’approche des élections de mai, plus la peur gagne nos cœurs. La Tanzanie veut nous forcer à rentrer ‘volontairement’, pour participer à ces élections », disent-ils en colère.

Ces Burundais demandent plutôt d’être protégés sur la terre d’exil.

La Tanzanie héberge encore plus de 168.000 réfugiés burundais qui ont fui la crise politique de 2015.

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