Les femmes réclament de hautes fonctions dans les institutions

Les femmes réclament de hautes fonctions dans les institutions

Le Burundi a célébré ce lundi la journée internationale des droits de la Femme dans la capitale politique Gitega (Centre du Burundi). Dans le discours prononcé par Jeanne Mpfayoguhora , secrétaire exécutif du forum national des femmes au Burundi, elle a demandé aux responsables des partis politiques de placer les femmes en tête de listes pour les prochains scrutins.
Le président de la République, a quant à lui promis de créer une banque des femmes. (SOS Médias Burundi)

Dans le discours de circonstance, accompagné de la première Dame, le chef de l’État Pierre Nkurunziza, a promis de mettre en place une banque pour le développement des femmes, une banque des jeunes, une banque des agriculteurs et a demandé aux filles et femmes de prendre le devant en vue de bénéficier des crédits avec un faible taux d’intérêt.

Le président Nkurunziza a déploré le fait que durant les quinze ans à la tête du Burundi, certaines femmes promues à de hauts postes de responsabilité se sont mal comportées.

Il a mis en garde les femmes qui se prostituent. Le chef de l’État a en outre prodigué des conseils en rapport avec un habillement digne pour une femme.

Mme Mpfayokurera a demandé aux femmes de consolider la paix, la sécurité, et de s’atteler aux travaux de développement pour combattre la misère et la pauvreté dans leurs familles.

Elle a aussi appelé les femmes à participer massivement aux prochaines élections et de à se faire élire.

Des activités ont été perturbées par la fête

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Le marche de Gitega ferme lors de la célébration de la journée des droits de la femme

Pour une participation effective de la population, l’administration a décidé de fermer temporairement le marché de Gitega.
Toutefois, la mesure n’a pas plu aux habitants de la capitale politique du Burundi. « Quand je me suis rendu au marché central de Gitega à 8h pour exercer mes activités comme d’habitude, j’ai trouvé le marché fermé. Je n’ai pas pu vendre mes tomates qui risquent de pourrir. Il me sera difficile de trouver la ration pour mes enfants », se plaignait une femme qui vend des légumes et les tomates au marché central de Gitega.

«Ils pensent que tout le monde a de l’argent pour s’approvisionner dans les alimentations? Je n’ai pas pu me procurer des aliments car le marché central était fermé. J’ai dû acheter de la farine dans une boutique pour que mes enfants puissent manger », racontait une autre femme du quartier de Yoba en colère.

Paralysées depuis le matin, les activités au marché de Gitega ont repris vers 14h après les festivités.

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