Les élèves du camp de Nduta en grève pour réclamer l’amélioration des conditions d’apprentissage

Les élèves du camp de Nduta en grève pour réclamer l’amélioration des conditions d’apprentissage

Depuis hier, tous les élèves du secondaire au camp de réfugiés burundais de Nduta en Tanzanie ont entamé un mouvement de grève. Ils dénoncent un manque criant de matériel didactique et demandent une amélioration. (SOS Médias Burundi)

Selon nos sources, les élèves se sont présentés à l’école, mais ne sont pas entrés en classe. »Ces élèves sont restés dans les cours intérieures des écoles mobiles installés au camp de réfugiés burundais de Nduta », témoignent-elles.

Des élèves ont confié à SOS Médias Burundi qu’ils grèvent pour réclamer du matériel scolaire. « Imaginez-vous suivre les cours sans cahier ni stylo. Les enseignants n’ont ni registre de classe ni craie. Certes, pour le moment nous ne suivons plus les cours sous les arbres. Nous avons des salles de classes mais cela ne suffit pas. Nous réclamons nos droits, le HCR doit nous prendre en charge et nous donner ce dont nous avons besoin pour étudier. Il est là pour ça”, ont-ils dit.

Depuis le début de l’année scolaire 2019-2020 (suivant le calendrier burundais) en septembre dernier, aucune aide scolaire n’a encore été octroyée.

Des parents, enseignants et élèves pensent que c’est dû au changement du partenaire du HCR en matière d’éducation.
“Pour le moment, Caritas Tanzanie à été remplacé par l’IRC. Nous ne savons pas exactement à quel niveau se trouve le problème mais nous, ce qui nous préoccupe c’est seulement l’éducation de nos enfants. Rien que ça”, ont indiqué à SOS Médias Burundi certains parents.

Vers 10h, les élèves ont été obligés par la police de rentrer pour que cette question soit prise en main par les directeurs d’écoles et le HCR avec ses partenaires en éducation.

Les élèves jurent qu’ils ne vont pas reprendre les cours avant que cette crise ne soit résolue.

Selon nos sources, des enseignants disent ne rien savoir sur ce mouvement de grève. » Mais si les revendications des élèves trouvent solution, les conditions de travail des enseignants seront aussi améliorées », concluent-ils.

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