COVID-19 : Au moins 725 Burundais en quarantaine

COVID-19 : Au moins 725 Burundais en quarantaine

Tous viennent des pays de la sous région : le Rwanda, la RDC, l’Ouganda, la Tanzanie et le Kenya. Ils affluent sur le territoire burundais depuis le weekend dernier. Certains ont été installés dans des hôtels, hôpitaux ou écoles. Aucun test n’a été pratiqué chez eux. (SOS Médias Burundi)

Ce sont pour la plupart des étudiants, des commerçants transfrontaliers ou encore des jeunes gens partis à la recherche d’un travail dans les pays limitrophes. Il y a aussi quelques jeunes femmes. Photo ci-dessus : Des mises en quarantaine à la Croix Rouge Buganda (Cibitoke).

Selon un comptage effectué par les reporters de SOS Médias Burundi, les personnes confinées sont réparties dans les provinces du nord et nord-est du pays ; respectivement 15 à Kirundo, 42 à Kayanza, 55 à Ngozi et 93 à Muyinga. Au sud-est et sud-ouest, 230 à Rutana et 146 à Rumonge. À l’ouest et au nord-ouest, 93 dans la province de Bujumbura non loin de la frontière avec la RDC. 52 dans la province de Cibitoke.

Difficiles conditions d’hébergement

Depuis que je suis ici arrivée, nous n’avons eu aucune visite de médecin ou d’infirmier. À la frontière, ils ont juste évalué le niveau de notre température avec un Thermoflash. Nous nous débrouillons pour manger. Ce qui est très révoltant, c’est l’état dans lequel se trouvent les personnes souffrant de maladies chroniques.

Une jeune femme en quarantaine
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Dans un centre de confinement à Rumonge

Mémes difficultés à Rumonge. « Depuis lundi, ils sont dans une salle de classe d’un centre d’enseignement des métiers, sans toilettes ni eau potable. Ils dorment à même le sol. Leurs proches venus avec des vivres n’ont pas le droit de s’approcher d’eux. Ceux qui viennent de localités lointaines peinent à trouver de quoi se mettre sous la dent », raconte notre reporter. Toutefois des infirmiers de l’OIM (Organisation Internationale pour les Migrations) prennent leur température chaque matin.

Dans la province voisine de Bujumbura,18 se trouvent à l’hôpital de Gatumba et 75 à la frontière burundo-congolaise.

Ils arrivent à manger et dormir très difficilement, certains étant fragiles voire vulnérables.

Un représentant d’association d’entraide

Dans la province de Cibitoke, les conditions sont presque les mêmes pour 52 confinés répartis dans deux centres, le chef-lieu de la province et la commune de Buganda.

Coté Rutana, ce sont les autorités locales qui ont procuré des nattes pour dormir aux 230 personnes refoulées de Tanzanie, c’était dimanche dernier. Avec le manque d’équipement, le ministre de l’intérieur envisagerait de libérer tous ceux qui étaient partis pour du travail dans les champs. D’après des sources policières, 200 autres Burundais seraient coincés à la frontière de Giharo entre les deux pays.

Les médecins évaluent le niveau de température à l’aide d’un thermoflash.

Provinces du nord : confinement très risqué
Les personnes accueillies dorment dans des hôtels, à deux dans la même chambre, rapportent des témoins.

S’il advenait qu’un seul individu soit porteur du Coronavirus, il ne contaminerait pas seulement les personnes autour de lui, mais aussi les employés de ces hôtels qui – pour la plupart – ne prennent aucune mesure de protection et rentrent chez eux le soir après toute une journée d’interactions avec les gens en quarantaine.

Un journaliste local

Pour l’heure, le gouvernement ne s’est pas encore exprimé sur cette mise en quarantaine problématique. Mercredi dernier, l’Alliance des Burundais du Canada a écrit au président de la Conférence des évêques catholiques du Burundi afin qu’elle prévoit des mesures de précaution « même si le gouvernement ne l’a pas encore décrété ».

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5 Comments

  1. Salvator Niyonkuru
    mars 26, 20:48 Reply

    Le gouvernement burundais a toujours voulu être original dans la gestion des crises mais il suffirait de pratiquer les mêmes conduites que les autres pays.La pandémie concerne le monde entier mais le Burundi est le seul qui forme des camps de concentration de personnes suspectes.D’emblée il y a risque de contamination chez les sujets sains. Par ailleurs aucun moyen n’est prévu pour confiner un nombre aussi important de personnes d’une part,d’autre part aucun test de dépistage n’est réalisé chez les concernés. Il faut qu’ils acceptent de se renseigner sur la méthode de confinement ailleurs car pour l »instant ils aggravent la situation.

    • Musemakweri
      mars 27, 11:11 Reply

      C’est scandaleux ! De l’irresponsabilité. Pourquoi ne pas faire comme les voisins ! Savez-vous que chez le voisin du nord les élèvent qui ont été renvoyés chez eux ont été rassemblés dans les stades et dû tous subir d’abord un test contrôle et être autorisés ensuite à rentrer chez eux !!!

      • John
        mars 29, 14:33 Reply

        Ce que fait le regime Nkurunziza est original. Au nom de dieu!!!! Le pays n’a pas besoin de proteger ses citoyens, le dieu de Nkurunziza a la main dessus????

        • Kajekurya
          mai 20, 21:26 Reply

          Le Dieu de Nkurunziza veille sur les burundais: ce n’est pas impossible. Par contre, au vu de tout ce que le Burundi endure depuis 50 ans, on dirait que c’est dur pour lui.

  2. Nkundimana Angela
    juin 03, 00:36 Reply

    le dieu de Nkurunziza a besoin d’être aidé s’il vous plaît Dieu de l’Univers sauve le Burundi et les Barundi de l’idiotie!

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