L’ancien président de PARCEM encourage le nouveau gouvernement dans son combat contre la corruption
Dans une conférence de presse, Faustin Ndikumana a salué les efforts du nouveau gouvernement dans la lutte contre la corruption dans tous les secteurs. Toutefois, il dit que les efforts doivent toujours doubler pour réussir le pari. (SOS Médias Burundi)
Pour Faustin Ndikumana, la lutte contre la corruption avait pendant longtemps été mise en veilleuse. L’expert et consultant indépendant salue les efforts du nouveau gouvernement qui selon lui « vient de mettre du nouveau souffle dans cette lutte ».
M.Ndikumana trouve que la lutte contre la corruption doit non seulement passer par la sensibilisation de la population sur ses méfaits mais aussi le renforcement de la capacité de la population sur ce que c’est la corruption ainsi que le renforcement de la machine répressive. « La justice nécessite des réformes. Elle ne peut pas accomplir sa mission si elle est toujours fagocitée par les deux autres pouvoirs ».
Pour lui, la population doit également être consientisée pour comprendre que la corruption n’est pas seulement le fait pour les petits agents de l’État de « monnayer les services publics ». «Le fait pour les hauts cadres de l’État d’utiliser des véhicules pour des constructions privées, les exonérations, le favoritisme, le trafic illégal, constituent eux aussi des corruptions », explique- t-il.
Faustin Ndikumana demande aussi au gouvernement de lier cette lutte à celle de la pauvreté puisque dit-il « la corruption est la mère de la pauvreté ».
Donc, nul ne peut prétendre combattre la corruption, renchérit-il, si la population vit dans la misère.
Depuis 2005, plusieurs institutions pour lutter contre la corruption ont été mises sur pied, notamment la brigade spéciale anti corruption, la cour spéciale anti corruption, l’institution de l’ombudsman mais, le Burundi est toujours classé parmi les pays les plus corrompus du monde.
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Photo: Faustin Ndikumana, ancien président de la PARCEM
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