Gitega : transfert de l’infirmière de l’hôpital régional à la prison centrale

Gitega : transfert de l’infirmière de l’hôpital régional à la prison centrale

Selon un témoin, Marie Chantal Nijimbere, infirmière dans la pharmacie du service des urgences de l’hôpital régional de Gitega (capitale politique) a été transférée mardi soir à la prison centrale de Gitega. Le procureur provincial a retenu contre elle l’accusation d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État. Des proches de l’infirmière réclament sa libération. (SOS Médias Burundi)

Le chef d’accusation retenue par le procureur de Gitega a étonné plusieurs habitants de la ville de Gitega qui parlent d’une « honte de la magistrature burundaise ».

Marie Chantal Nijimbere avait été interpellée le 30 septembre 2021 par des agents du service national de renseignements. Elle était depuis détenue dans un cachot du commissariat provincial de la police. Elle vient d’être envoyée à la prison de province après violation de la loi en matière de détention dans les cachots. Le code de procédure pénale stipule qu’un prévenu ne peut pas dépasser deux semaines au maximum dans un cachot avant d’être présenté à un juge. Elle allait totaliser un mois au commissariat.

Quand elle a été appréhendée alors qu’elle était en congé, il lui a été reproché de s’être exprimée sur des médias en exil. Elle aurait dénoncé le népotisme dans le choix des agents de santé affectés au service de gestion de la pandémie de Covid-19 à l’hôpital régional de Gitega. Ces derniers perçoivent une prime en plus du salaire mensuel.

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Photo : l’entrée de l’hôpital régional de Gitega

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