Médias : le journaliste Osso est mort

Médias : le journaliste Osso est mort

L’ancien journaliste de la radio privée Bonesha FM Prosper Nzisabira s’est éteint hier. Il vivait en exil depuis 2015. La famille des médias burundais perd non seulement l’un des grands animateurs d’émissions mais aussi un humoriste. (SOS Médias Burundi)

La radio Inzamba née en exil pour laquelle notre confrère travaillait a annoncé la triste nouvelle dans un communiqué hier soir.

Depuis, dans des groupes de discussions de journalistes burundais particulièrement on ne parle que de la mort de l’un des grands animateurs d’émissions radio et interactives communautaires.

Certains anciens collègues qui sont restés à Bonesha ou partis dans d’autres médias au Burundi et à l’étranger lui ont rendu hommage sur les réseaux sociaux. Il est décrit comme mentor. « Il a guidé mes premiers pas de journaliste », ont-ils écrit ou encore « mon premier guide dans ma carrière ».
Un ancien collègue qui se trouve également en exil et qui a toujours eu la chance de rencontrer notre regretté confrère parle d’un « homme qui a toujours gardé le sens de l’humour ». « Quand tu le croises dans un lieu public ou en privé, il était très difficile de le quitter. Il se souvenait de toutes les petites anecdotes, lui qui savait imiter les gens plus que quiconque », se souvient-il.

Osso sur un balcon de la radio privée Bonesha FM à Bujumbura, crédit photo Jean Pierre Aimé Harerimana
Osso sur un balcon de la radio privée Bonesha FM à Bujumbura, crédit photo Jean Pierre Aimé Harerimana

Même s’il était attaché au service des programmes à la radio Bonesha FM qu’il a d’ailleurs dirigé et dont il était tout le temps parmi les responsables, les jeunes journalistes de tous les services se souviennent de lui comme un « grand frère » qui s’est toujours intéressé à leur transmettre les connaissances qu’il avait.

Le journaliste de l’Agence France Presse et de RFI (Radio France Internationale) a pris Twitter pour rendre hommage à Osso. « C’est un jour sombre pour la famille des journalistes burundais. Plein d’amour et d’humanité, Osso avait toujours un mot pour rire[..] », a écrit Esdras Ndikumana.

Bob Rugurika, directeur de la Radio Publique Africaine lui estime qu’il est « difficile d’exprimer la tristesse et la douleur qui traversent la famille des journalistes burundais ».

Osso était très populaire au Burundi dans la capitale économique Bujumbura où il travaillait et habitait mais aussi en provinces où il partait souvent en missions. Dans les villes et centres urbains tout comme en campagne, dans les familles aisées et aux modestes moyens, chez les intellectuels et les non instruits, ils sont nombreux à s’attribuer son sobriquet « Osso ».

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Photo : notre confrère Prosper Nzisabira alias Osso dans un studio de la radio Inzamba

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