Kirundo : le paludisme fait rage, le personnel médical dit être dépassé

Kirundo : le paludisme fait rage, le personnel médical dit être dépassé

Depuis quelques jours, des sources sanitaires à Kirundo (nord du Burundi) rapportent des cas très inquiétants de malaria. L’hôpital de province est submergé. Les décès se comptent en grand nombre, selon des sources à cet l’hôpital. La situation est inquiétante au point que des salariés qui se sont confiés à SOS Médias Burundi préfèrent que le paludisme soit déclaré comme épidémie. (SOS Médias Burundi)

La majorité des patients sont des femmes et des enfants généralement de moins de 5 ans, selon des sources médicales à l’hôpital de Kirundo. « En plus des patients de différents quartiers du chef-lieu de Kirundo, nous accueillons également plusieurs malades qui viennent des localités rurales dans différentes communes. Ils sont tellement nombreux que nous ne parvenons plus à trouver de chambre où les interner », disent des salariés de l’hôpital de province.

D’après notre reporter qui s’est déplacé sur le lieu, les blocs de la pédiatrie et la médecine interne sont pleins. « Deux jusqu’à trois patients peuvent partager le même lit. Les enfants eux, partagent un seul lit à quatre. À la maternité, j’ai vu une femme enceinte souffrant du paludisme. Allongée au sol, elle souffrait éperdument », a-t-il remarqué.

Des employés de la plus grande structure sanitaire de la province disent être dépassés.

Des sources médicales affirment que cette période est souvent caractérisée par la hausse des cas du paludisme. Seulement, cette année, la maladie se propage à une allure très inquiétante qu’il faut la déclarer comme épidémie, suggèrent-t-ils. « C’est dangereux, il y a au moins trois décès par semaine suite à la forme de palu grave. Même les cas des districts sanitaires sont référés ici, raison pour laquelle nous sommes submergés. On ne parle pas de patients qui décèdent chez eux ou au niveau des centres de santé pour avoir manqué d’ambulance pour le transfert […] », explique un responsable sanitaire.

L’année dernière, une situation pareille a poussé les autorités sanitaires a déclarer le paludisme comme épidémie, ce qui a permis de dépêcher un nombre aussi important de médecins et infirmiers sur chaque colline de la province de Kirundo. Là, la situation a été tout au moins maîtrisée dans les meilleurs délais.

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Photo d’archives : une pancarte indiquant l’hôpital de Kirundo

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