Bubanza : une bande armée de voleurs sème la panique

Des bandits armés d’armes blanches sillonnent les quartiers du chef-lieu de la province de Bubanza (ouest du Burundi) et volent. Un parmi eux a été tué, sept autres ont été arrêtés. Ils sont en détention dans un cachot de la police locale. L’administration exige des rondes nocturnes. (SOS Médias Burundi)

Depuis le début du mois de décembre, des vols sont récurrents surtout dans les quartier du centre-ville de Bubanza.

Des femmes qui rentrent à leur domicile au soir vers 19h sont les plus visées.

« Je rentrais lorsque deux individus vêtus de longues vestes m’ont prise mon téléphone et sont partis », témoigne une femme du quartier de Kizungu.

Ce cas n’est pas isolé. Aux quartiers de Gisovu, Kanabubu, Masaka, Ruvumvu, Kivogo, des bandits forcent les portes et fenêtres et volent des biens et des vivres.

Qui sont ces bandits?

Parmi ceux qui ont été arrêtés figurent des Imbonerakure (membres de la ligue des jeunes du CNDD-FDD, le parti présidentiel) des quartiers périphériques du centre de Bubanza : Giko, Matonge.

« Il y a un qui est tombé entre les mains des gens qui faisaient la ronde au quartier de Masaka. Il a été frappé à mort. C’était un jeune homme fraîchement sorti de la prison de Bubanza », explique un habitant de Kanabubu.

Dans une réunion tenue à l’endroit de la population et ses représentants, le gouverneur de Bubanza a récemment annoncé le caractère obligatoire des rondes nocturnes.

« Celui qui s’y dérobera sera considéré comme malfaiteur ou complice. Il faut aussi renforcer les comités mixtes de sécurité », a martelé le commissaire provincial de police.

Depuis une semaine, des Imbonerakure en bande organisée arrêtent des personnes qui rentrent chez elles la nuit, les forcent à les suivre. Ils identifient des ménages qui ne participent pas dans cette activité pour les dénoncer à l’administration.

« Les rondes nocturnes est un travail de la police, et non celui des civils » , se plaint un fonctionnaire.

Des convocations commencent à tomber. En date du 20 décembre dernier , l’administrateur de la commune de Bubanza a convoqué 16 personnes des quartiers de Masaka et Ruvumvu sans spécifier le motif de la sommation.

« C’est de la terreur. Ils veulent que nous quittions nos ménages pour veiller toute la nuit. Qui sait s’ils ne veulent pas nous tendre des pièges pour nous éliminer lors de ces rondes nocturnes », s’interroge les sceptiques.

Comprennant l’importance de la sécurité, certains habitants demandent que ces rondes nocturnes soient bien organisées, associant tout le monde.

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Photo d’illustration : des jeunes hommes dans une rue du chef-lieu de Bubanza