Guerre en RDC : le M23 cède une partie de ses positions

Guerre en RDC : le M23 cède une partie de ses positions

Ce vendredi, le M23 a annoncé officiellement que ses combattants se retirent des positions de Kibumba. C’est à plus ou moins vingt kilomètres de la ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu (est de la RDC). Le groupe armé explique vouloir prouver sa volonté de contribuer au retour à la paix durable après les récents échanges qu’il a eu avec des représentants de l’armée congolaise, de la force régionale de l’EAC et du mécanisme conjoint de vérification de la CIRGL (Conférence internationale sur la région des Grands-Lacs). (SOS Médias Burundi)

C’est le porte-parole du M23 qui a annoncé la nouvelle ce vendredi.

« En dépit des attaques contre nos positions et le massacre continuel de nos populations par la coalition gouvernementale, le m23 apporte son soutien aux efforts régionaux et accepte de céder ses positions de Kibumba à la responsabilité de la force régionale de l’EAC », indique un communiqué du groupe armé signé Lawrence Kanyuka, son porte-parole politique.

Et d’ajouter « nous espérons que le gouvernement de Kinshasa saisira cette opportunité avec deux mains et travaillera également pour restaurer la paix dans notre pays ».

Du 12 au 22 décembre, le M23 à rencontré les délégations de la force régionale de l’EAC , du mécanisme conjoint de vérification de la CIRGL (Conférence internationale sur la région des Grands-Lacs) ainsi que des représentants des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo).

Kilbumba, une localité du territoire de Nyiragongo était sous occupation du M23 depuis près de deux mois. Plusieurs combats entre l’armée congolaise et le M23 se sont déroulés dans cette zone causant un déplacement massif de la population.

Un porte-parole de l’armée régulière n’était pas disponible pour s’exprimer sur ce geste de retrait du M23.

Mais parlant à des journalistes depuis Kibumba, le général Jeff Nyagah, commandant de la force régionale a demandé aux populations civiles de « retourner chez elles », leur promettant qu’elles seront en sécurité.

Des combattants du M23 en train de quitter Kibumba, le 23 décembre 2022

Depuis mi-juin cette année, l’ancienne rébellion Tutsi qui a repris les armes fin 2021 reprochant aux autorités congolaises de n’avoir pas respecté ses engagements sur la réinsertion de ses combattants, a repris plusieurs localités dans la province du Nord-Kivu dont Bunagana, la cité frontalière avec l’Ouganda.

Récemment, le gouvernement congolais a accusé le mouvement rebelle d’avoir massacré 272 civils dont 17 enfants dans deux villages , l’ONU parlant de 130 morts, ce que le M23 nie toujours tout en demandant une enquête indépendante.

Les autorités congolaises restent persuadées que le Rwanda apporte un soutien aux rebelles, ce que le gouvernement rwandais ne cesse de balayer d’un revers de la main.

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Photo : deux rebelles du M23 quittent Kibumba, une localité cédée à la force régionale de l’EAC

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