Zambie : près de 30 Burundais détenus pour immigration illégale

Zambie : près de 30 Burundais détenus pour immigration illégale

La police zambienne déclare avoir arrêté 29 Burundais pour cause d’immigration clandestine. Ils sont passés par la Tanzanie et voulaient rejoindre l’Afrique du Sud. Des activistes crient au trafic humain et demandent aux autorités burundaises de prendre des dispositions nécessaires pour empêcher ce mouvement devenu très fréquent ces derniers temps. (SOS Médias Burundi)

L’opération de traque de ces Burundais a été faite par la police , alertée par l’immigration.

« Cette opération conjointe a permis d’appréhender 29 immigrants illégaux présumés, supposés être d’origine burundaise. Les suspects sont âgés de 10 à 40 ans », a déclaré à la presse locale, Josephine Malambo, chargée de la communication au département de l’Immigration zambienne.

“Douze ressortissants burundais sont entrés en Zambie par le contrôle des frontières de l’immigration de Zombe, 13 qui avaient de faux documents de voyage tanzaniens sont entrés en Zambie par Mbala tandis que quatre n’avaient aucun document sur eux. Ils sont détenus dans le district de Chirundu pour raison d’investigation », a-t-elle ajouté.

Ils sont tous entrés en Zambie au mois de janvier dernier.

Trafic humain…

« ONLCT où est ton frère?”, une ONG qui lutte contre le trafic des êtres humains s’alarme, la police ougandaise a intercepté 24 autres ressortissants burundais qui se dirigeaient dans les pays du Golfe au cours du même mois.

« Plus de 50 Burundais interpellés en un seul mois pour immigration clandestine dans des pays de la sous-région! Ce n’est pas normal », s’inquiète Maître Prime Mbarubukeye, responsable de cette ONG qui parle de « trafic humain favorisé ou entretenu ».

L’observatoire national pour la lutte contre la criminalite transnationale tente d’expliquer ce mouvement massif de Burundais vers l’étranger.

« C’est lié à la pauvreté, au chômage croissant et manque de capitaux surtout chez les jeunes, à la mauvaise gestion et distribution des documents de voyage comme le passeport ainsi qu’au programme de l’exportation des travailleurs mal géré et méconnu ».

L’ONLCT où est ton frère recommande au gouvernement burundais de prendre au sérieux cette problématique.

« Le gouvernement du Burundi doit organiser les services ayant la délivrance des documents de voyage (passeport) dans leurs attributions afin qu’ils disponibilisent en temps réel ces documents, suivent de près la question des migrations clandestines des Burundais à destination de la Zambie qui commencent à être inquiétantes comme c’était le cas de la Serbie. Les autorités burundaises doivent aussi signer, à l’instar des accords déjà conclus avec le Royaume d’Arabie Saoudite, des accords similaires avec d’autres pays africains disposant de toute une mosaïque d’opportunités d’emploi notamment la Zambie, l’Afrique du Sud, la Tanzanie, l’Ouganda, le Kenya… et faire des programmes d’emploi pour lutter contre le chômage chez les jeunes », conseille M.Mbarubukeye.

Des activistes craignent que ces migrants clandestins risquent de créer l’insécurité chez les pays voisins.

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