Gitega : comparution de 16 personnes suspectées d’homosexualité

Gitega : comparution de 16 personnes suspectées d’homosexualité

16 personnes dont des hommes et des femmes mariés légalement ont comparu ce lundi devant le tribunal de grande instance de Gitega (capitale politique) . Elles étaient assistées par trois avocats. Le procès s’est déroulé à la prison centrale de Gitega. (SOS Médias Burundi)

Sur les 16 concernés, 14 sont incarcérés à la prison centrale de Gitega tandis que les deux autres jouissent d’une liberté provisoire.

Le procès n’a pas été entendu dans le fond suite à l’absence de 8 autres personnes impliquées dans le même dossier.

Au niveau de la forme, les avocats de la défense ont dénoncé des irrégularités. Ils ont taxé de manœuvre dilatoire l’absence des huit autres individus qui, selon les juristes, sont sous contrôle du ministère public.

Dans le même registre, les avocats ont dit ne pas comprendre pourquoi le ministère public a ajouté deux autres personnes dans cette affaire, alors que dans la fraicheur des faits, elles n’étaient pas présentes. Seules 24 personnes avaient été appréhendées en février dernier, dans le quartier Rango de la ville de Gitega.

Le ministère public a fait savoir que les 8 personnes qui se sont absentées n’ont pas été convoquées. Pour les deux personnes annexées dans le dossier, le substitut du procureur a indiqué qu’elles font partie des responsables de l’association « Umuco » à savoir son représentant légal et la trésorière. C’est cette association qui avait organisé une formation pour les personnes « poursuivies pour homosexualité » le jour de leur interpellation.

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L’affaire a été renvoyée au 31 juillet prochain.

Le ministère public a demandé que la prochaine audience se fasse à huit clos en raison de la sensibilité du dossier relevant de l’atteinte aux bonnes mœurs. Ce que les juges constituant le siège ont accepté.

Le Burundi criminalise les activités sexuelles entre personnes de même sexe, hommes ou femmes, et les punit d’une servitude pénale pouvant aller jusqu’à deux ans de prison et d’une amende.

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Photo : le tribunal de grande instance de Gitega

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