Dzaleka (Malawi) : trois réfugiés tués en une semaine

Dzaleka (Malawi) : trois réfugiés tués en une semaine

Un groupe d’hommes armés à l’arme blanche sèment la terreur pendant la nuit au camp de Dzaleka au Malawi, selon des réfugiés. Au moins trois réfugiés ont été tués à l’aide des machettes et des gourdins. La police a instauré un couvre-feu à partir de 18h. (SOS Médias Burundi)

Il s’agit d’hommes non encore identifiés qui attaquent les gens pendant la nuit. Ils sont munis de machettes, de gourdins ou encore de fers à béton, habillés de longues vestes. Ils sèment la terreur.

« La semaine dernière, deux réfugiés, un jeune homme et une femme d’origine burundaise ont été surpris par ces assaillants et ont été tués. Ces gens ont introduit une lance en fer à béton au niveau de la hanche du jeune homme qui est mort à l’hôpital alors que la jeune femme a été égorgée. Au début de cette semaine, un jeune Congolais a été aussi assassiné », témoignent des occupants du camp de Dzaleka.

La partie la plus insécurisée est celle composée par trois zones où il y a de plus en de plus de coupures électriques ces derniers temps.

Les réfugiés exigent que la police fasse des patrouilles nocturnes et qu’elle soit appuyée par des gardiens civils.

« Nous sommes prêts à aider dans cette activité pour traquer ces criminels, s’il le faut », affirment-ils.

Plusieurs interpellations ont déjà eu lieu et la police a imposé un couvre-feu à partir de 18h pour essayer de débusquer les criminels et sécuriser le camp.

Les mobiles de cette criminalité grandissante ne sont pas encore connus mais les réfugiés émettent des hypothèses.

«Le camp est pour le moment surpeuplé à cause des gens qui ont été refoulés des centres urbains. Certains n’ont même pas de logements. Peut-être que ce sont eux qui voudraient perturber la sécurité pour manifester leur mécontentement car le camp était calme avant», expliquent des réfugiés burundais qui se sont confiés à SOS Médias Burundi.

La population du camp a peur de sortir , surtout les Rwandais.

« Ces derniers temps les réfugié rwandais ont très peur d’être déportés. Les uns ont fui vers le Mozambique et la Zambie après des rafles qui ont été organisées contre eux dans certains centres urbains ici au Malawi. Quelques uns arrivent à penser que cette insécurité les cible même si aucun Rwandais n’en a pas encore été victime », poursuivent des réfugiés au Malawi.

Dzaleka héberge plus de 50 mille réfugiés issus de plusieurs pays africains dont plus de 11 mille Burundais.

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Photo d’illustration : une pancarte indiquant le camp des réfugiés de Dzaleka

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