Dzaleka (Malawi) : le camp toujours en insécurité

Dzaleka (Malawi) : le camp toujours en insécurité

Au camp de Dzaleka au Malawi, des rondes nocturnes ont été initiées par les réfugiés pour leur sécurité. C’est après des cas de criminalité grandissante. La police locale peine à sécuriser le camp. (SOS Médias Burundi)

Tout commence fin juin. Un groupe de personnes non encore identifiées sème la terreur. Trois cas d’assassinat dont deux concernant des Burundais sont recensés.

Pour le moment, les hommes du camp de Dzaleka veulent en découdre avec ce groupe.

«Dans chaque zone, on s’organise à 30 personnes. Le premier groupe veille jusqu’à minuit et le second prend la relève jusqu’au petit matin. Nous n’avons pas d’armes à feu, mais nous avons des objets d’auto-défense quand même. Et nous sommes avec des gardiens civils reconnus par le district et la police », explique un des leaders locaux.

Même si personne n’a encore été arrêté, les réfugiés sont confiants pour ce qui est de ramener la stabilité chez eux.

« On n’a pas encore vu ou surpris ces criminels depuis qu’on a instauré des rondes nocturnes mais le camp est calme, pas de nouveaux incidents », expliquent-ils.

La police affirme avoir interpellé des suspects.

Qui sont ces fauteurs de troubles ?

On ne les connais pas mais ils attaquent les gens pendant la nuit, laissent entendre des réfugiés.

« Ils sont munis de machettes, de gourdins ou encore de fers à béton, habillés de longues vestes. Ils sèment la terreur », ajoutent-ils

La partie la plus insécurisée est celle composée par trois zones où il y a de plus en de plus de coupures électriques ces derniers temps.

Les mobiles de cette criminalité grandissante ne sont pas encore connus mais les réfugiés émettent des hypothèses.

«Le camp est pour le moment surpeuplé à cause des gens qui ont été refoulés des centres urbains. Certains n’ont même pas de logements. Peut-être que ce sont eux qui voudraient perturber la sécurité pour manifester leur mécontentement car le camp était calme avant», expliquent des réfugiés burundais.

La police a imposé un couvre-feu à partir de 18h pour essayer de débusquer les criminels et sécuriser le camp de Dzaleka qui héberge plus de 50 mille réfugiés issus de plusieurs pays africains dont plus de 11 mille Burundais.

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Photo d’illustration : une pancarte indiquant le camp des réfugiés de Dzaleka

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