Nakivale (Ouganda) : morosité et recrudescence du banditisme

Il se remarque de plus en plus de banditisme au camp de Nakivale en Ouganda. Ce sont surtout des vivres, des objets ménagers et des ustensiles de cuisine qui sont plus visés. La population explique ces cas de vols par une pauvreté extrême. (SOS Médias Burundi)

Les cas de vols sont signalés dans presque tous les villages des trois zones du camp de Nakivale.

« Des bandits s’introduisent dans des maisons, prennent de la nourriture cuite ou des vivres en stock, des matelas, des ustensiles de cuisine comme des assiettes, des marmites, des casseroles ainsi que des vêtements. Ils vandalisent même des boutiques », expliquent des réfugiés.

Les villages les plus victimes sont Kashojwa B, New Hope et Kabanza, précisent les mêmes sources.

Certains sont déjà arrêtés mais ne passent pas beaucoup de jours dans les cachots de la police. « Ils sont accusés des infractions mineures comme le vol de nourriture cuite ou encore donnent de la corruption aux policiers», affirment des leaders locaux qui expliquent ce genre de comportement comme une conséquence directe de la pauvreté et de la cherté de la vie au camp.

« Aujourd’hui qu’une grande partie des réfugiés ne vont plus bénéficier des aides financières en plus de la réduction des quantités de la ration, on s’attend au pire », disent-ils, ajoutant que le tout est couronné par la mauvaise production agricole liée au changement climatique dans la région d’Isigingiro qui abrite le camp de Nakivale.

Les réfugié demandent au HCR et au gouvernement de reprendre la distribution de l’assistance en monnaie à tout le monde et d’augmenter la quantité de la ration mensuelle. « Ou encore qu’ils financent de petits projets générateurs de revenus pour se prendre en charge quitte à atteindre l’autosuffisance », proposent-ils.

Les organismes humanitaires ne promettent rien, évoquant le manque de financements.

Nakivale compte plus de 140 mille réfugiés dont plus de 33 mille Burundais.

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Photo d’illustration : une pancarte indiquant le camp des réfugiés de Nakivale