LES RÊVES DE BAREGEYA : l’oisillon de mauvais augure ?

LES RÊVES DE BAREGEYA : l’oisillon de mauvais augure ?

Le petit oiseau a chanté un jour. Il annonçait le manque cruel de carburant. Il avait volé tout haut. On l’a fait tomber. Ne battant plus que de l’aile, il n’a pas pu échapper à son triste sort et se retrouve dans une cage presque hermétiquement fermée. Mauvais augure mais vrai. Sauf que les oisillons (uBunyoni) ne sont pas classés parmi ceux des mauvais augure. (Opinion de Mahoro, SOS Médias Burundi)

L’oisillon est là. Oisillon au doux plumage. Les oiseaux le respectent malgré sa petite taille. Respect, ou crainte ? L’oisillon est entouré par une très forte sécurité. Des colonnes d’oiseaux le couvrent d’honneurs. A voir ses nids dorés, notre petit oiseau est spécial. Il chante rarement. Mais tout le monde tremble quand il ouvre son petit bec.

Vu son aisance, point d’oiseaux qui le détestent. Il est sur le point de devenir roi des oiseaux. Et il y croit vraiment.
Le voyant si haut, l’aigle ne l’a pas supporté. Il a tout fait pour le faire tomber. Ses cris de jour comme de nuit traduisent une peur envers le petit oiseau. Petit de taille mais grand en respect qu’il a su se forger.

Guerre froide à la burundaise

L’aigle qui a les moyens de sillonner toutes les localités va rassembler presque tous les gros oiseaux. « Il y a ceux qui veulent me renverser, mais je vous ai déjà dit que je suis imperturbable. Qui peut renverser l’aigle parmi vous? »

Alors que les oiseaux dirigés lambda croupissent dans une misère sans nom, l’aigle fait tomber les poids lourds parmi ses collaborateurs.
Et les oiseaux dirigés de l’acclamer en pensant qu’ils vont avoir beaucoup plus de graine et d’insectes. La fin de la faim.

L’oisillon est accusé de voler trop haut et d’avoir volé beaucoup de biens au passage. Le voilà désormais dans une cage gardée par des rapaces qu’il a entraînés lui-même. Effet boomerang, n’est-ce pas ?

« Ne vous attendez pas au carburant, apprenez à marcher »

J’avais peur de ne pas trouver les termes qu’il faut pour le dire. J’ai peur que même les murs décodent mon langage, mais je ne suis pas fort en art de conter. Même si je l’étais, j’ai peur que mon message ne soit pas compris. Comme je ne suis somme toute qu’un humain, je reviens sur le langage courant.

Au cours de ses derniers jours à la primature, Alain Guillaume Bunyoni avait annoncé qu’il n’y aurait pas de solution pour le carburant au Burundi.

Tout le monde l’a hué, l’accusant d’avoir détourné les devises du pays qui auraient dû être utilisées pour avoir ce même carburant.

« Que les Burundais apprennent à marcher », avait-il conseillé.

Quelques jours plus tard, ce général dont la mégalomanie était devenue démesurée s’est fait limoger.

Ils sont nombreux, les Burundais qui ont alors cru au salut, car d’autres généraux, de mauvais poils, disait-on, ont été démis avec lui. Mais ils ont vite déchanté. Car, du jour au lendemain, la vie est devenue encore plus chère …chère. Les choses sont allées de mal en pis.
Et tout le monde est alors conscient que Bunyoni disait vrai.

Attention à ‘’cette’’ ange

J’ai peur d’avoir peur! Je réutilise que mon pauvre langage qui n’est pas décodable par les murs.

Quel est le sexe de l’ange au juste? Je ne sais pas. Mais je ‘’la’’ vois. ‘’Cette’’ ange gardienne des Burundais.

Elle se fait remarquer partout, même dans le monde entier, jusqu’à glaner un prix de l’ONU.

Avec son langage dans une seule langue, sans registre, on dirait qu’elle a oublié le peuple qu’elle prétend garder.

Ses ailes sont trop brillants, trop décorés pour ‘’une’’ ange qui veille sur les pauvres. L’humilité n’est point son fort. Difficile de comprendre comment elle ose nager dans ce luxe.

L’ange qui se compare à son ‘’dieu’’ (difficile de dire qui des deux décide). Et comme pour encore mieux brouiller les cartes, elle se mêle ouvertement dans les dossiers que son dieu gère.

L’ange qui a toute notre énergie

C’est elle qui s’octroie le « Prestige » de gérer l’énergie pour le peuple. Rien d’étonnant, puisqu’elle en est l’ange gardienne.

Elle a volé plus vite et plus haut que l’oisillon. L’oisillon qui a mis tellement d’énergies et mûri tant de stratégies pour y arriver.

Mais voilà la mère de ces pauvres mobiliser ses « enfants’’ par force pour venir l’acclamer!

Pour couronner le tout, son dieu (convaincu ou par peur?) lui décerne la plus prestigieuse distinction de l’Etat.

Elle est la 3ème personnalité à l’avoir après l’oisillon, qui est maintenant dans la fameuse cage, et un autre général qui fut de leur ciel, mais disparu tragiquement et ignoblement.

Les porte-paroles de son dieu, par excès de zèle, chantent aussi les fréquents déplacements de l’ange, de ses moindres faits et gestes, et l’affublent même de « Nyene icubahiro » (Son Excellence).

Sans m’y attarder, que dire de cette ange qui gère l’énergie de son peuple ? Le petit oiseau savait déjà que l’ange allait échouer.

Est-ce que les Anges échouent? Je ne crois pas, sauf si leurs actes s’opposent à la volonté de Dieu. Le seul ange (de sexe masculin) qui a lamentablement échoué c’est Lucifer. Il dirigeait alors les autres, chef d’état-major au ciel.

Que dire de cette ange? Si Dieu a vaincu Lucifer, le dieu laissera-t-il tomber cette ange qui sans doute marche sur ses plates-bandes ?
Donnons du temps au temps.
Mais nous sommes au pays de Radjabu, Adolphe Nshimirimana, Pierre Nkurunziza, Alain Guillaume Bunyoni (*Oisillon), Évariste Ndayishimiye(« dieu) et ANGEline (considérez l’orthographe) Ndayishimiye autoproclamée Maman Burundi. Plus rien ne nous étonnerait !

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