RDC-Masisi : plus de 17 personnes tuées par des milices locales en deux mois

RDC-Masisi : plus de 17 personnes tuées par des milices locales en deux mois

Plus de 17 personnes de la chefferie de Bahunde et une partie de Bashali ont été tuées par les milices locales qui restent toujour actives dans plusieurs villages du territoire de Masisi. C’est en province du Nord-Kivu à l’est de la RDC. Shebatsi Kakadju de la dynamique des structures citoyennes de Masisi affirment que ces groupes rebelles qui sont sous la responsabilité du gouvernement congolais ne cessent de tuer les paisibles populations sans motif. (SOS Médias Burundi)

Cet acteur de la société civile de Masisi indique qu’il suffit d’avoir un petit désagrément avec un rebelle « Là tu trouves la mort sans aucun procès. Les parties les plus touchées par ces actes sont les groupements et villages de Bahunde », s’indigne M.Kakadju.

Des habitants du territoire de Masisi accusent les miliciens dits réservistes des FARDC ( Forces Armées de la République démocratique du Congo) de « commettre des exactions » dans plusieurs coins de cette partie de la province du Nord-Kivu.

Les assaillants se substituent aux législateurs

Les milices, considérées par les autorités congolaises comme « des groupes d’autodéfense » ont également instauré une loi des travaux communautaires.

À Ngungu par exemple dans le groupement Ufamandu, les assaillants font payer une somme de 50 mille francs congolais à chaque personne qui ne participe pas à ces travaux.

La population locale estime qu’il s’agit d’une sorte de racket.

Des habitants ayant fui leur ménage suite aux exactions de milices à l’est du Congo

Des habitants demandent aux autorités militaires de délocaliser les campements de ces milices vers des camps militaires de cantonnement ou vers des régions inhabitées.

« Elles constituent un danger pour la population », disent-ils.

« Je ne suis pas à l’aise de vivre avec ces rebelles ici. Notre gouvernement doit les délocaliser », insiste Jean Damascene Harerimana, un habitant de Masisi.

« Les autorités doivent construire des centres de cantonnement où seront dirigés les rebelles réservistes car nous ne pouvons pas vivre avec des gens qui nous tuent comme des mouches », s’indigne Desanges Kubwimana, un autre habitant de Masisi.

Le 19 avril dernier, le gouvernement congolais a mis en place une loi portant création d’un groupe des réservistes pouvant aider la force gouvernementale à « combattre les rebelles du M23 » qui occupent jusqu’à présent une importante partie des territoires de Masisi , Rutshuru et Nyiragongo au Nord-Kivu.

Depuis, l’ancienne rébellion Tutsi qui a repris les armes fin 2021 reprochant au gouvernement congolais de n’avoir pas respecté ses engagements sur la réinsertion de ses combattants, ne cesse d’accuser les milices de « tuer des civils innocents », dans les zones « que nous avons cédées à la force régionale de l’EAC ».

Les autorités congolaises elles, rejettent ces allégations et reprochent au M23 de continuer d’agresser l’armée régulière et de tuer des jeunes qu’il utilise notamment pour transporter les munitions et vivres.

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Photo d’archives : des hommes transportent un corps d’une victime des attaques d’hommes armés à l’est de la RDC, mars 2023

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