Minago : deux cas de choléra déclarés

Minago : deux cas de choléra déclarés

D’après des habitants de la zone de Minago en commune et province de Rumonge (sud-ouest du Burundi), deux cas de personnes atteintes de l’épidémie de choléra ont été déclarés sur la sous colline de Ngonya, en zone de Minago. Des sources médicales précisent que les patients sont pris en charge à l’hôpital provincial. (SOS Médias Burundi)

Selon des habitants, la population de la localité de Minago est confrontée au manque d’eau potable depuis plusieurs mois.

Elle fait recours aux eaux du lac Tanganyika. Elle demande aux autorités administratives de régler le problème. Les autorités administratives dans la commune de Rumonge disent avoir pris des mesures pour empêcher la propagation de cette épidémie.

Mesures

Dans son communiqué, l’administrateur Augustin Minani suspend le commerce et la vente des aliments cuits sur la route nationale numéro 3, RN3 reliant Bujumbura, la capitale économique à Rumonge.

« Il est interdit également de puiser, se baigner et de faire la lessive dans le lac Tanganyika », ajoute le communiqué.

Un point d’approvisionnement en eau dans la rivière Murembwe à Rumonge

Les propriétaires et tenants des débits de boissons dans des endroits qui ne sont pas alimentés en eau potable et qui n’ont pas de latrine sont sommés de suspendre leur activité.

Un autre cas de choléra s’était déjà déclaré au quartier Nkayamba, il ya deux semaines dans la ville de Rumonge. Des habitants de cette ville faisaient face à une pénurie d’eau potable aussi.

Activités aggravantes

Sur la voie publique, les habitants font du commerce ambulant. Des femmes vendent des fruits, des légumes et des poissons le long de la RN3 depuis le chef-lieu de la zone de Gitaza en commune de Muhuta, Rutunga et Magara en commune de Bugarama et Rutumo, Minago, Kizuka en commune de Rumonge ainsi que dans le chef- lieu de province.

Des hommes vendent des brochettes de boeuf et de poissons grillés aux passagers à bord des bus de transport.

Ces aliments sont préparés dans des endroits souillés sans hygiène et sans eau potable. Les passagers les consomment dans l’état où ils se trouvent, sans se laver les mains eux aussi.

« Ce qui facilite la propagation de l’épidémie », selon des observateurs locaux.

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Photo : des hommes préparant de la pâte de manioc et des poissons le long d’une route à Rumonge

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