Mahama (Rwanda) : plus de 500 enfants n’ont pas rejoint leurs écoles d’orientation par manque de moyens

Mahama (Rwanda) : plus de 500 enfants n’ont pas rejoint leurs écoles d’orientation par manque de moyens

Il s’agit des élèves et écoliers qui ont réussi le test de fin de l’école primaire et du premier cycle secondaire. Leurs parents, réfugiés burundais pour la plupart, n’ont pas de moyens pour payer les frais nécessaires aux établissements d’orientation. (SOS Médias Burundi)

La note moyenne de réussite au camp de Mahama au Rwanda était pourtant bonne d’après des enseignants.

« Plus de la moitié des élèves et écoliers ont réussi avec une note de distinction et sont orientés vers de bons établissements dans différents districts du pays », rassurent-ils, ajoutant que ce sont essentiellement des Burundais.

Le problème se pose quand des ONGs humanitaires comme « World Vision » qui, normalement payaient les frais de ces élèves et écoliers ont signifié aux parents que faute de fonds, les parents doivent eux-mêmes prendre en charge leurs jeunes. Une situation qui perturbe au plus haut point les parents car ces frais sont trop élevés pour eux.

« Si je fais des calculs pour mon enfant qui termine le cycle inférieur, orienté au sud du pays, les frais de minerval, de matériel scolaire, de matériel nécessaire à l’internat, du ticket, …, le tout peut me coûter plus de 250 000 francs rwandais (plus de 250 USD), alors, où est-ce que je peux trouver toute cette somme ? », se désole un parent de ce camp.

Sa situation est similaire à celle de nombreuses autres familles qui devraient envoyer leurs enfants, dont le chiffre s’élève à plus de 500.
Ils demandent aux humanitaires une assistance d’urgence pour que ces jeunes reprennent le chemin de l’école.

Comme solution alternative, World Vision a accordé une place d’office aux élèves et écoliers qui n’auront pas la chance de rejoindre leurs établissement d’orientation pour continuer leurs études à Mahama, notamment au complexe scolaire de « Paysanat L » qui compte déjà plus de 20.000 élèves.

« Cela veut dire que tous ces enfants vont continuer leurs études dans le même établissement et dans des sections qui ne sont pas de leur choix. Cela va en quelque sorte affecter leur avenir car leurs sections de choix pourraient guider leur cursus même à l’université », se désolent des parents qui soulignent qu’ils n’ont pas d’autre choix.

« Cette situation peut mener à l’abandon scolaire, au désengagement ou à l’échec pour un élève qui se voit faire une autre section que celle de son choix », expliquent des enseignants.

Plus d’une semaine après la rentrée scolaire, l’espoir pour ces élèves et écoliers s’amenuise et plusieurs d’entre eux se résignent à continuer au sein du camp de Mahama situé à l’Est du Rwanda.

Le camp compte plus de 55.000 réfugiés, à majorité des Burundais, le reste étant des Congolais.

_________________________

Photo d’illustration : des écoliers au camp de réfugiés de Mahama au Rwanda

Previous Makamba : manque de semences sélectionnées, inquiétude chez les agriculteurs
Next Rumonge : les cas de choléra en hausse dans la zone Minago