Rwanda -RDC : l’armée rwandaise a tué un quatrième militaire congolais

Rwanda -RDC : l’armée rwandaise a tué un quatrième militaire congolais

L’armée rwandaise a annoncé mardi, avoir tué un quatrième militaire congolais. Dans un communiqué, l’armée rwandaise dit que le militaire tué avait violé le territoire rwandais et tiré sur ses éléments en patrouille. Le soldat tué était accompagné par deux autres militaires qui ont été arrêtés. L’armée congolaise n’a pas encore réagi. (SOS Médias Burundi)

Le communiqué précise que l’incident s’est produit aux environs de 11h, ce mardi.

Selon le document, trois militaires congolais armés se sont introduits sur le sol rwandais ce mardi à 11h, avant qu’un d’entre eux ne soit abattu par l’armée rwandaise.

« Ce matin à 11h, trois soldats armés des FARDC (Forces Armées de la République démocratique du Congo) ont traversé la frontière depuis la RDC et se sont introduits au Rwanda dans le district de Rubavu », note le communiqué qui précise que les trois éléments de l’armée congolaise se sont retrouvés exactement dans le secteur de Rubavu sur la cellule de Rukoko au village Isangano. C’est dans la province de l’ouest-Rwanda.

Deux autres militaires congolais, un sergent et un caporal ont été arrêtés par la patrouille rwandaise, aidée par les gardiens civils.

L’armée rwandaise affirme que les trois éléments des FARDC étaient en possession d’une AK-47, de 105 chargeurs et de sachets de cannabis entre autres.

« Du côté rwandais, personne n’a été blessé », relève le communiqué qui dit que des enquêtes sont en cours.

Il n’y avait pas de réaction immédiate des autorités congolaises sur cet incident. L’élément de l’armée congolaise tué par l’armée rwandaise ce mardi est le quatrième militaire congolais à être abattu par les forces rwandaises depuis mi juin 2022. Dans les trois cas précédents, les autorités rwandaises avaient aussi expliqué que les militaires tués avaient franchi la frontière et commencé à tirer sur les tours de garde de l’armée rwandaise, ses militaires, les agents de l’immigration et des civils.

Depuis la résurgence du M23, Kigali et Kinshasa ne cessent de s’accuser mutuellement de provocation et de sabotage. L’ancienne rébellion Tutsi qui a repris les armes fin 2021 reprochent au gouvernement congolais de n’avoir pas respecté ses engagements sur la réinsertion de ses combattants bénéficie du soutien du Rwanda, selon les autorités congolaises.

Le Rwanda nie ces allégations et reproche aux dirigeants congolais de collaborer avec les génocidaires rwandais FDLR en leur fournissant des uniformes, armes et munitions dans le but de « déstabiliser son territoire ».

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Rwanda-RDC : un deuxième militaire congolais tué par les forces rwandaises

À plusieurs reprises, les autorités rwandaises ont déclaré que des avions de chasse de son voisin de l’ouest ont violé son espace aérien. Dans un seul cas, l’armée rwandaise a tiré sur un avion de chasse congolais.

Tshisekedi aimerait marcher sur Kigali

Avant sa réélection contestée, le président congolais Félix Tshisekedi annonçait en décembre dernier en marge de la clôture de sa campagne électorale, qu’il comptait attaquer Kigali.

« Lisez sur mes lèvres, je vais réunir les deux chambres en congrès comme me le recommande la constitution et je vais leur demander l’autorisation de déclarer la guerre au Rwanda. Je le dis et je pèse mes mots car je suis même prêt à cela », a déclaré celui qui dirige un pays dont l’armée peine à déloger les groupes armés locaux et étrangers installés dans sa région orientale depuis trois décennies bientôt.

Et de livrer un secret : »aujourd’hui, on a même pas besoin d’envoyer des troupes au sol au Rwanda, de chez nous, nous pouvons atteindre Kigali ».

À des moments différents, le président rwandais Paul Kagame a rappelé que « Nous sommes prêts à nous défendre depuis longtemps », précisant que « les responsables de la sécurité rwandais sont préparés depuis longtemps ». Il s’exprimait sur les mauvaises relations entre son pays et la RDC.

Les leaders de la sous-région peinent toujours à trouver une solution à la crise sécuritaire qui prévaut dans l’est du vaste pays de l’Afrique centrale et à réconcilier les deux voisins des Grands-Lacs d’Afrique et membres du bloc économique de l’Afrique de l’est.

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Photo d’archives : embarquement du corps du 2ème militaire congolais tué en novembre 2022 à la frontière avec le Rwanda.© Belgaimage

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