Burundi : l’ARB profite de la journée internationale de la radio pour réconforter les victimes d’inondations à Gatumba
Le monde célèbre la journée de la radio le 13 février de chaque année. A cette occasion, l’Association des radiodiffuseurs du Burundi a choisi de se joindre aux habitants victimes d’inondations de Gatumba dans la province Bujumbura (ouest du Burundi).
Le thème mondial de cette année étant : »Un siècle d’information, de divertissement et d’éducation ». (SOS Médias Burundi)
En se joignant à la population de la zone Gatumba, le président de l’ABR a indiqué que ce choix n’était pas du tout un hasard.
« Ces dernières années, plus de 400 familles ont été affectées par le débordement des eaux du lac Tanganyika. Les unes ont été obligées de déménager, les autres sont restées malgré la situation, de peur de laisser leurs biens ou tout simplement parce qu’elles n’ont pas où aller’’, a déclaré Onésime Harubuntu, président de l’ABR, qui a précisé que c’est une façon de motiver les journalistes à traiter des informations en rapport avec les changements climatiques et la gestion des catastrophes d’une part, et, d’autre part, d’encourager les populations à continuer à suivre les programmes des médias qui ne cessent de rapporter les moyens de prévention à travers différentes émissions.
« J’invite les médias en général et les radios en particulier à améliorer leurs programmes tout en traitant les thématiques liées à la gestion des catastrophes et aux changements climatiques. Vous savez, la radio est un outil de communication qui touche un grand public. Même le simple citoyen possède un poste récepteur ou un téléphone avec radio », a déclaré Onésime Harubuntu.
Les médias n’ont pas suffisamment de moyens financiers pour la satisfaction des auditeurs
Le président de l’ABR a déploré le fait que les médias burundais n’ont pas suffisamment de moyens financiers qui leur permettent de travailler à la satisfaction des auditeurs.
Il demande le soutien de différentes institutions, surtout financières, qui peuvent s’associer pour libérer un minimum de fonds en faveur des radios.
De son côté, le président de la Plateforme nationale de gestion des catastrophes, Anicet Nibaruta, salue le rôle des radios en temps de crise.
« Le rôle des radios est crucial. Elles nous permettent de transmettre en un peu de temps nos messages à tous les concernés », a-t-il affirmé.
Des citoyens à qui on a tendu le micro en cette date témoignent que la radio livre des informations utiles.
« Si on veut vérifier une information qui a été partagée sur les réseaux sociaux, on écoute si elle est passée par la radio car nous savons très bien qu’elle diffuse des infos vérifiées et correctes », signale un homme rencontré au centre-ville de Bujumbura, la ville commerciale. Un autre d’ajouter : « Je suis souvent la radio au moment des journaux et des émissions sur la santé surtout et les grands débats politiques. En tout cas, c’est instructif. Bravo vraiment ».
D’autres Burundais souhaitent que les radios puissent se détacher de ce qui se passe dans les villes qui, selon eux, sont trop privilégiées dans la couverture radiophonique, et ainsi approcher les populations rurales qui doivent sûrement avoir elles aussi des expériences et des réalités à partager qui leur sont propres, et qui peuvent apporter un plus.
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Photo d’illustration : un homme écoutant la radio
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