Gitega : l’OLUCOME pour l’annulation des mandats d’arrêt émis contre des Burundais en exil
L’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques a réclamé l’annulation des mandats d’arrêt émis contre des membres de la société civile, de politiques et de journalistes en exil. L’OLUCOME l’a demandé à l’issue d’un colloque des leaders d’opinion burundais tenu à Gitega (capitale politique). (SOS Médias Burundi)
Selon Gabriel Rufyiri, président de l’OLUCOME, « on ne peut pas parler de cohésion sociale et de développement tant qu’il existe des prisonniers politiques et d’opinion et cela depuis 2015 qui croupissent dans les prisons ».
Il a en outre demandé la suppression des mandats d’arrêt contre des acteurs politiques, des journalistes et activistes des droits de l’homme en exil.
Le président de l’OLUCOME a plaidé pour la tolérance afin d’asseoir une culture démocratique au Burundi .
De son côté, le président de l’organisation CIRID, Déo Hakizimana, trouve ‘’scandaleux de passer deux jours à Gitega dans un colloque sur la cohabitation pacifique, consolidation de la paix pour la démocratie inclusive sans parler de la guerre en RDC, alors que le Burundi y a envoyé des troupes aux côtés de la République démocratique du Congo, et sans évoquer le conflit entre le Burundi et le Rwanda jusqu’à la fermeture des frontières entre deux pays frères’’.
Déo Hakizimana a soutenu qu’il y ait des pourparlers entre le Burundi et Red -Tabara, un groupe armé burundais basé au Sud-Kivu à l’est du Congo et considéré par les autorités burundaises comme un mouvement terroriste.
Quant à l’ancien président Domitien Ndayizeye, il a apprécié la tenue de ce colloque qui a vu la participation de quelques Burundais venus des pays étrangers.
Il a plaidé pour « un rapatriement de toutes les filles et fils du Burundi en exil. »
Le secrétaire permanent au ministère de l’Intérieur, développement communautaire et sécurité publique, Théophile Ndarufatiriye, a pour sa part exprimé sa satisfaction quant à l’organisation de ces assises à l’approche des scrutins de 2025.
Il a demandé à tout un chacun de contribuer pour la mise en œuvre d’un Burundi émergent en 2040 et un Burundi développé en 2060.
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Photo : des participants au colloque de Gitega, le 23 février 2024
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