Bujumbura : début du recensement des étrangers

Bujumbura : début du recensement des étrangers

Cette activité a commencé ce mardi comme l’a exigé le ministre en charge des affaires intérieures. Les étrangers et plus particulièrement les Congolais ont répondu massivement à cet appel. INFO SOS Médias Burundi

Ils se sont levés très tôt le matin pour aller se faire recenser. Ils portaient sur eux les documents exigés par les autorités burundaises.

Ils se présentaient en famille sur les bureaux des zones de la ville commerciale Bujumbura où se déroule cette opération jusqu’au 28 mars. Les agents recenseurs sont entre deux et quatre et l’inscription inclut l’adresse complète de la personne, son identité, son téléphone portable et sa nationalité. À cela s’ajoute l’autorisation de séjour sur le territoire burundais, ont constaté des reporters SOS Médias Burundi.

Lenteur

Des témoins sur place se plaignent de la lenteur observée lors de l’enregistrement.

« On croyait que cette activité allait prendre un temps court mais ce n’est pas le cas. Nous venons de passer tout l’avant-midi ici avec les enfants. Apparemment, nous sommes nombreux avec un effectif très limité des agents chargés de l’enregistrement », s’est plaint un Congolais rencontré dans la zone de Kamenge, au nord de la capitale économique.

Une autre femme assise à côté, à l’abri du soleil avec ses trois enfants semble fatiguée d’attendre très longtemps.

« C’est un peu stressant. Nous sommes obligés de rester ici pour voir s’ils vont au moins nous recevoir pour éviter de retourner demain », confie-t-elle.

À Bujumbura, le constat est que la plupart des personnes qui se présentent pour l’inventaire sont des Congolais. Ils habitent pour la majorité le nord de la ville.

Un communiqué du ministre en charge des affaires intérieures signé le 20 mars courant donne juste trois jours à partir de ce 26 mars aux étrangers en général et réfugiés en particulier résidant au Burundi, de se faire recenser. L’inscription commence à 7h 30 pour se clôturer à 15h 30 sur les chefs-lieux des zones et provinces. Cette activité se déroule également dans les camps de réfugiés établis sur le sol burundais.

Le document du ministre Martin Niteretse ne donne aucun détail concernant les raisons de ce recensement.

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