Le trafic humain prend de l’ampleur au Burundi

Le trafic humain prend de l’ampleur au Burundi

Les organisations qui luttent contre le traffic humain parlent de plus de 200 victimes de la traite des êtres humains au Burundi par an. Elles demandent à la justice de faire son travail pour décourager ce phénomène. (SOS Médias Burundi)

Le 30 juillet de chaque année, le monde célèbre la journée dédiée à la lutte contre le traffic humain. Les organisations de défense de droits de l’homme comme l’Observatoire National pour la Lutte contre la Criminalité Transnationale, ONLCT, ont listé plus de 200 cas de victimes en 2018.

D’autres activistes avancent des chiffres dépassant plus 4 mille personnes surtout jeunes filles et enfants déja “vendues” dans les pays du golfe depuis 2015.

Selon Prime Mbarubukeye, président de l’ONLCT, parler des chiffres exacts paraît particulièrement difficile car c’est un phénomène plus complexe et multi-sectoriel.

Les auteurs du trafic se retrouvent dans plusieurs domaines, selon ces activistes. Il y a des agents des forces de sécurité et surtout ceux chargés d’octroyer des documents de voyage, des agents de l’aéroport, des administratifs, des trafiquants étrangers et bien d’autres.

L’ONLCT recommande un cadre légal de coopération entre les pays du golfe et le Burundi et la mise en place d’une commission indépendante pour suivre de près cette problématique et une synergie entre la société civile, la police et le gouvernement pour lutter contre les réseaux des trafiquants.

A la justice, Me Mbarubukeye demande d’appliquer des sanctions exemplaires pour décourager ce trafic.

L’ONLCT demande aussi au gouvernement de “rapatrier les filles déjà vendues”.

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