Nduta-Tanzanie: Des réfugiés burundais craignent une éventuelle attaque armée
Une peur panique gagne les réfugiés vivant dans le camp de Nduta, en Tanzanie depuis samedi 7 septembre dans la soirée. Des rumeurs d’attaque à main armée imminente circulent. La police semble avoir pris au sérieux cette menace. De mesures de sécurité supplémentaires ont été renforcées. (SOS Médias Burundi)
Les témoignages des réfugiés burundais évoquent un climat inhabituel depuis samedi soir. Des réfugiés se terrent chacun chez lui tandis que des véhicules pick-up de la police patrouillent dans toutes les zones du camp.
Des rumeurs ont débuté dans l’après-midi de samedi 7 septembre, évoquant l’éventualité d’une attaque à main armée. La police a par ailleurs redoublé de vigilance.
«En moins de 45 minutes, un véhicule de la police vient de passer à trois reprises devant chez moi, » témoigne un réfugié de la zone 7 joint par SOS Médias samedi tard dans la nuit.
En plus d’un renfort de la police, des rondes nocturnes de dernière minute ont été décidées.
« Je viens d’être appelé par le chef de mon village pour aller dans une ronde nocturne. Je n’étais pas averti et j’allais dormir quand j’ai reçu son appel. Mon voisin me dit qu’il a également été appelé, » a indiqué un jeune homme de la zone 7.
La veille, un vol à main armée a été commis dans la zone 13.
Selon la rumeur, la police aurait des informations faisant état de la présence d’hommes armés à l’intérieur du camp dans l’attente de commettre des crimes.
Selon nos sources, le point d’entrée des hommes armés serait au niveau de la zone 20.
«La police et les civils qui gardent le camp ont ceinturé la zone. Plusieurs fouilles ont été effectuées mais aucun suspect n’a été arrêté jusqu’ici, »témoignent des réfugiés qui prennent part aux rondes nocturnes.
Ils craignent d’éventuelles arrestations. «Je m’attend à des arrestations arbitraires comme c’est toujours le cas quand il y a de pareilles rumeurs, » estime un jeune homme.
La police tranquillise la population à chaque passage. « La sécurité est bien maitrisée. » Toutefois, elle demande aux réfugiés de rapporter toute information utile en temps réel.
«Si vous voyez un inconnu, faites-nous savoir ou appelez ceux qui effectuent les rondes, » exige la police.
Les réfugiés burundais du camp de Nduta venaient de passer deux mois dans le calme. Avant, ils reportaient au moins une attaque par semaine.