Kampala: le transport  à moto, un des métiers faits par des jeunes réfugiés burundais

Kampala: le transport à moto, un des métiers faits par des jeunes réfugiés burundais

Les réfugiés burundais en Ouganda effectuent de diverses activités pour surmonter la vie difficile de la capitale ougandaise. Plusieurs d’entre eux sont des conducteurs de taxi-moto. Cependant, ils éprouvent des difficultés d’avoir accès à des permis de conduire. (SOS Médias Burundi)

Des jeunes motards ont été les premiers à se lancer dans le travail de taxi-moto. D’autres l’ont appris en exil. Tous se débrouillent pour survivre à Kampala, la capitale Ougandaise.

Une dizaine d’entre eux s’est mise en association et conduisent des motos en versant une somme d’argent aux propriétaires de moto variant entre 10 et 15 mille shillings ougandais par jour.

Ces jeunes burundais affirment qu’ils gagnent facilement leur vie. Toutefois, ils font face à la difficulté d’avoir accès au permis de conduire et sont confrontés à un long processus surtout lorsqu’il s’agit d’un étranger. Ils sont néanmoins sauvés par les permis de conduire d’origine burundaise même s’ils ne sont pas biométriques.

“Nous pouvons gagner facilement une somme d’argent qui nous sert à payer le loyer et la nourriture après avoir versé les 10 mille shillings ougandais aux propriétaires des motos. Le problème majeur que nous rencontrons est celui lié à l’accès aux permis de conduire car les démarches pour recevoir ce permis ougandais sont très compliquées et ça demande une grosse somme d’argent. Souvent, nous sommes arrêtés par la police,” témoigne Claver, un réfugié burundais, motard à Kampala.

D’autres défis sont notamment liés au manque de reconnaissance des associations ou coopératives ougandaises des motards. Ces Burundais expliquent qu’ils ont du mal à s’y intégrer car exigeant plusieurs contributions. “Ces associations posent aussi des conditions d’avoir un permis de conduire et avoir un parking stable pour être membre,” soulignent-ils.

Des conducteurs burundais de taxi-moto ont formé une association. Alexis Dusabe, le fondateur de l’association indique que la démarche à suivre est la demande de la reconnaissance juridique.

« Cela va nous permettre d’accélérer le plaidoyer auprès du gouvernement ougandais pour des facilités d’obtention des permis de conduire en Ouganda,» a-t-il indiqué.

La représentation générale des réfugiés burundais en Ouganda encourage ce genre d’association pour des activités génératrices de revenus, ce qui pourrait faciliter un éventuel appui technique ou financier.

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