Nakivale-Ouganda: problème récurrent de transfert en cas de maladie grave.

Nakivale-Ouganda: problème récurrent de transfert en cas de maladie grave.

Des réfugiés burundais au camp de Nakivale, en Ouganda se lamentent. Ils disent qu’ils font face à un problème de transfert en cas de maladie grave. Ils regrettent que des cas de décès s’en suivent. (SOS Médias Burundi)

La partie burundaise du camp de Nakivale n’a qu’un seul centre de santé du HCR. Là, le traitement des maladies connaît un défi dû au manque d’équipement et à l’effectif très élevé de patients, selon les volontaires médicaux.

En cas de maladie qui nécessite un traitement en dehors du camp, les patients passent plusieurs mois sans être transférés vers les hôpitaux de référence ou de district à Mbarara ou à Kampala .

C’est le cas de Gustave, un père d’un enfant qui souffre de maladie non encore identifiée.

«Je viens de passer trois mois sur le lit de ce centre de santé de Nakivale. Les infirmiers m’ont dit que mon enfant nécessite un transfert pour un traitement spécialisé dans la ville de Mbarara. Mais j’attends toujours ce transfert qui tarde et mon enfant risque de mourrir ici », dit-il.

Gustave raconte qu’il a retrouvé dans ce poste de santé plusieurs cas qui nécessitent un transfert dans un hôpital spécialisé qui ne se concrétisent jamais.

D’après un infirmier burundais, réfugié au camp de Nakivale, «le HCR Uganda retarde ou annule des cas de transfert des patients pour échapper au payement de lourdes factures de frais médicaux dans les hôpitaux de districts ou de référence ».

Cette source médicale affirme qu’en cas de transfert tardif, un patient et sa famille sont obligés d’acheter des médicaments dans les pharmacies privées alors qu’ils n’en sont pas capables.

«Nous avons déjà enregistré plusieurs cas de décès suite au manque de transfert ou au manque de frais médicaux en cas de transfert tardif », regrettent des infirmiers et infirmières burundais au camp de Nakivale.

Des responsables des communautés dans ce camp de réfugiés burundais critiquent le HCR et ses partenaires.

« Ils se montrent seulement actifs dans les cérémonies de funérailles en offrant l’ambulance et les frais d’enterrement alors qu’ils n’ont pas aidé au traitement », disent ces Burundais.

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