Burundi : Le gouvernement reprend en main le secteur-café après l’échec de la privatisation

Le ministre en charge de l’Agriculture, Déo Guide Rurema indique que le gouvernement a décidé de retirer la gestion du secteur café des mains des organisations privées. Entre autres raisons avancées, le flou dans le rapatriement des devises obtenues dans la vente du café ainsi que le non-paiement des caféiculteurs. (SOS Médias Burundi)

Dans un point de presse tenu mardi 15 octobre 2019, le ministre de l’Agriculture annonce que le conseil des ministres a statué sur le réengagement du gouvernement dans le secteur café, après le fiasco de la privatisation. Un projet de loi a été soumis à l’Assemblée Nationale à cet effet.

Preuves à l’appui, le ministre brandit le rapport de la Banque Mondiale qui évoque les défis liés au non-paiement des caféiculteurs et le problème du rapatriement des devises obtenues dans la vente du café.

Il a par ailleurs dressé le bilan de la campagne-café 2019-2020. Sur une prévision de 75 000 tonnes de café cerise, une quantité de 47 653 tonnes a été collectée pendant cette campagne. Soit une réalisation de 63,5%.

Le ministère Rurema a donné le mois d’octobre comme délai limite de paiement aux dépulpeurs qui n’ont pas encore payé les caféiculteurs.