Kigali: La cour militaire refuse la libération provisoire aux quatre Burundais faisant partie d’un groupe accusé d’atteinte à la sécurité du Rwanda

Kigali: La cour militaire refuse la libération provisoire aux quatre Burundais faisant partie d’un groupe accusé d’atteinte à la sécurité du Rwanda

Le groupe de 25 personnes poursuivies pour atteinte contre la sécurité intérieure du Rwanda n’a pas eu gain de cause sur leur demande de libération provisoire. Parmi eux quatre Burundais.(SOS Médias Burundi)

Ils avaient tous été capturés et extradés de la RDC. Au cours de plusieurs séances en audience publique, ces suspects ont plutôt félicité le gouvernement rwandais pour le traitement qui leur a été réservé depuis leur arrestation il y a quelques mois.

Ils l’ont déclaré ce lundi après avoir entendu le verdict sur leur demande de libération provisoire.

Selon le journal gouvernemental NewTimes, les 25 accusés, qui faisaient partie d’une milice affiliée au dissident rwandais Kayumba Nyamwasa, se sont tous vu refuser une libération sous caution.

La cour militaire a pris cette décision “en raison de la gravité des accusations et du fait que bon nombre d’entre eux n’ont pas d’adresse permanente au Rwanda, ce qui les exposerait à un risque de fuite”.

Tous ces suspects ont été placés en détention préventive pendant 30 jours.

Parmi eux,  quatre sont des Burundais. Il s’agit de Ndirahira Jean de Dieu, Nsengiyumva Janvier, Minani Jean et Nsabimana Jean Marie Vianney, selon leur identification.

Ils avaient, eux aussi comme les autres, plaidé coupables et demandé qu’ils soient libérés provisoirement ou sous caution et avaient émis un souhait de demande d’asile.

“Nous ne voulons pas retourner chez nous au Burundi une fois libérés car notre sécurité ne sera pas garantie. Ceux qui nous ont enrôlés pour rejoindre ce mouvement rebelle pourront sans doute nous tuer. Ils sont des hauts gradés de la police et de l’armée”, avaient-ils indiqué, mais la cour militaire rwandaise ne  s’est pas prononcée sur ces propos.

Egalement, selon leur plaidoirie, ils ont été recrutés depuis Bujumbura, la capitale économique du Burundi, et étaient acheminés vers la RDC.

Leur avocat, Maître Mujawamariya Dative, avait expliqué au siège de la cour militaire que ses clients, Burundais, ne devraient pas être poursuivis pour formation d’un groupe armé non reconnu du fait qu’ils ont été contraints d’y adhérer.

Après le verdict, le major Habib Mudathiru, le plus âgé du groupe des suspects a pris le temps de remercier le gouvernement rwandais pour ce qu’il a qualifié de “traitement humain” depuis leur extradition.

Mudathiru s’exprimait depuis son siège, blessé à la jambe droite lors d’une opération des forces armées congolaises, FARDC, au cours de laquelle le groupe avait été capturé.

“Je voudrais remercier le gouvernement pour le traitement qui nous a été réservé parce que dans d’autres pays, lorsque vous êtes pris dans une embuscade, en tant qu’ennemi de l’État, vous êtes torturé. Nous sommes traités avec humanité, nous n’avons pas été maltraités ni torturés, et pour cela, je remercie la police militaire”, a-t-il déclaré.

Au cours des audiences préparatoires au procès, les 24 autres suspects ont accusé Mudathiru d’être l’un des principaux architectes de l’entreprise criminelle et nombreux d’entre eux ont affirmé qu’il les a directement recrutés.

Chacun des accusés fait face à quatre chefs d’accusation: formation d’un groupe armé irrégulier ou y adhérer, complot contre le gouvernement en place ou le Président de la République, maintien de relations avec un gouvernement étranger dans le but de faire la guerre et de former un groupe criminel ou de s’y affilier.

Les étrangers qui sont dans ce groupe sont des Burundais, des Ougandais et des Malawites.

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