Ngozi : plusieurs défis dans le programme de subvention des engrais

Ngozi : plusieurs défis dans le programme de subvention des engrais

Depuis un mois, les cultivateurs se présentent aux bureaux des agronomes communaux pour réclamer les fertilisants. L’engrais dit FOMI Totahaza n’est plus disponible dans les stocks gérés par des agronomes communaux. (SOS Médias Burundi)

Les cultivateurs qui ont déjà  payé les montants pour acheter ces engrais  jettent le tort sur les agronomes.

« Nous avons payé via la Poste 29.000 FBU par sac de 25 kg d’engrais mais aujourd’hui, l’agronome ose nous dire que les stocks sont vides », se lamente un habitant brandissant un ticket.

En effet, le paiement de ce montant s’inscrit dans le cadre du programme national de subvention des engrais. Le ticket reçu par les agriculteurs porte également la mention du programme.

Avec la saison culturale A, le ministère en charge de l’Agriculture a opté pour des engrais chimiques produits au Burundi. La société FOMI a le monopole de production et de commercialisation. Ces fertilisants remplacent les engrais jusque-là importés comme les DAP, KCL. Les nouveaux engrais du nom de la société productrice ont une particularité. «On les applique plusieurs fois sur une plante lors de son cycle de vie », indique un ingénieur agronome.

Celui-ci donne pour exemple le haricot très cultivé au nord du pays. « Lors du semi, on applique FOMI Imbura et FOMI Bagara-totahaza pour le sarclage », signale-t-il.

Des cultivateurs décident de sarcler sans engrais, les nantis s’approvisionnent au marché non officiel où le sac de 25 kg se vend autour de 40.000 FBU.

Selon des sources locales, des agronomes sont impliqués dans ce qu’elles qualifient de «magouilles ». Elles regrettent la non implication des administratifs pour trouver une solution au problème.

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