Bubanza : fermeture de l’église Adventiste de Migereka

Bubanza : fermeture de l’église Adventiste de Migereka

La mesure a été prise suite au refus de l’autorité d’un nouveau pasteur reconnu par le ministère de l’Intérieur. Cinq fidèles ont été arrêtés. Ils sont détenus dans un cachot de la police depuis le 7 décembre dernier. Ils sont accusés de rébellion. (SOS Médias Burundi)

Depuis le 7 décembre, les sympathisants du pasteur Lameck Barishinga n’ont plus droit au culte dans leur église située en zone et commune de Bubanza (province de Bubanza, ouest du pays). C’est après le refus catégorique de reconnaître le pasteur Joseph Ndikubwayo comme représentant de l’église adventiste du 7ème jour dans la localité.

Il a fallu une intervention musclée de la police de Bubanza pour l’installation du nouveau pasteur reconnu par la loi. Des heurts se sont produits où 5 policiers ont été blessés. La police a procédé à l’arrestation de cinq fidèles.

Depuis, la police garde les alentours de l’église qui reste pour le moment fermée. L’accès est conditionné par l’accord du nouveau pasteur.

Samedi dernier, seulement une vingtaine de fidèles ont eu droit au culte. Ceux qui soutiennent l’ancien pasteur, ont été sommés de dégager les lieux alors qu’ils voulaient organiser le culte dans la cour de l’église. « On nous refuse de prier dans notre église que nous avons construite nous-mêmes sans aucune aide, pourquoi l’État se mêle de l’organisation de notre église » ? Se demande un des fidèles.

Eglise Adventiste de Migereka

Certains fidèles de cette église s’inquiètent de cette division qui compromet l’unité de la congrégation au profit des intérêts de quelques individus.

L’église Adventiste du septième jour au Burundi traverse une crise de leadership depuis plusieurs mois. Une partie accuse le ministre de l’Intérieur d’avoir refusé la nouvelle représentation légale de l’église, en contradiction de la loi et de l’organisation interne de la congrégation.

Dans plusieurs provinces, des heurts entre fidèles et policiers, qui veulent faire respecter la décision du ministre, ne cessent de faire des blessés. Il y a plus de six moins que le représentant mondial de l’église Adventiste, basé aux États-Unis a saisi le président Nkurunziza pour solliciter son intervention.

Previous Le Coup de Crayon - Interrogation de la semaine: Deal done?
Next Tanzanie : Le HCR change de partenaires en santé, éducation et prise en charge des vulnérables dans les camps de réfugiés