Arrestation d’un Pasteur à Bujumbura

Arrestation d’un Pasteur à Bujumbura

Pasteur Arthemon Nzambimana de l’église Vivante de Jabe a passé sa première nuit dans les cachots de la police judiciaire dans la ville de Bujumbura (ouest du Burundi). La police n’a pas communiqué les raisons de son interpellation.  (SOS Médias Burundi)

Selon des sources proches du dossier, M. Nzambimana a été interpellé dans la soirée d’hier. Il avait répondu à une convocation à la police judiciaire dont les bureaux se trouvent à quelques mètres du siège de l’église vivante à Jabe (centre de la ville de Bujumbura). Le matin, il s’y était rendu mais il lui avait été signifié que l’officier de police judiciaire en charge de son dossier sera disponible dans l’après-midi. C’est dans la soirée que la police l’a appelé pour qu’il aille s’expliquer.  «Sur la convocation, il n’y avait pas de motif, il était seulement mentionné qu’il doit se présenter au bureau numéro 59 », indique un fidèle de l’église qui a vu la convocation.

Même si la police n’a pas encore communiqué sur le motif d’arrestation du serviteur de Dieu, des membres de l’église Vivante pensent que l’interpellation est liée à la crise de leadership que la congrégation traverse depuis plus de deux ans.

Une partie de pasteurs dévoués au représentant légal adjoint Térence Mpanuwanka a tenté de récupérer l’église, aidée par le ministère de l’Intérieur, en vain. En 2018, l’équipe allait mettre en place de nouveaux organes à l’insu des chrétiens, ce qui a tourné au fiasco. Pasteur Arthemon Nzambimana est parmi ceux qui ont su déjouer la stratégie d’un représentant du ministère de l’Intérieur et l’équipe de pasteurs lors d’une réunion clandestine organisée dans un hôtel de Bujumbura. Il y a quelques jours, pasteur Mpanuwanka qui  normalement est en charge de la région nord du Burundi a essayé de récupérer par force les bureaux de la paroisse de Jabe (centre de la ville de Bujumbura) où se trouve le quartier général de l’église, en vain.

L’Eglise Vivante est l’une des grandes dénominations au Burundi et dans la région des grands lacs. Selon des observateurs, des officiels aimeraient «installer à sa tête un pasteur leur dévoué à des fins électorales et financières ». Le représentant légal mondial de la congrégation vit en dehors du pays depuis plus de quatre ans.

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