Béni : la maladie à virus Ebola resurgit

Béni : la maladie à virus Ebola resurgit

Les autorités sanitaires ont annoncé ce dimanche un nouveau cas de la maladie à virus Ebola dans la zone de santé de Biena, en territoire de Béni. C’est dans la province du Nord-Kivu (Est de la RDC). (SOS Médias Burundi)

Il s’agit d’une femme dont le mari est un survivant de la maladie. Selon le ministre de la santé, Eteni Longondo, la patiente qui est morte le trois février était cultivatrice. Elle a été testée deux jours avant dans un centre de santé local avant de se rendre à l’hôpital de Matanda en ville de Butembo où elle est décédée, a déclaré M. Longondo.

Un rapport médical parvenu au ministère national de la santé confirme qu’elle avait attrapé le virus. La maladie à virus Ebola est très contagieuse. Elle peut se transmettre à travers le sang, le sperme ou les vomis.
Le mari de la femme morte est un survivant de la maladie.

Entre août 2018 et juin 2020, l’Ebola a tué 2299 personnes à l’est du Congo. L’épidémie dans cette région était la deuxième la plus meurtrière au monde, selon l’OMS.

Elle a été combattue malgré plusieurs défis dont les confits entre groupes armés. Les autorités sanitaires craignent que la pandémie ne puisse affecter dangereusement le système de santé déjà fragile dans ce pays des Grands Lacs qui fait face à une résurgence du Covid-19.

Mais le ministre en charge de la santé rassure. « Je voudrais dire à mes sœurs et frères de Butembo de ne pas paniquer parce que nous avions organisé une lutte avec une équipe de riposte qui sera à Béni aujourd’hui et qui sera secondée par une équipe nationale qui va suivre au début de la semaine prochaine. Nous sommes là et allons faire en sorte que cette maladie puisse disparaître le plus tôt possible comme on l’a fait à Mbandaka », a-t-il souligné.

La source de contamination de la femme reste inconnue. Mais selon une étude réalisée par « The New England Journal Medicine », montre que le virus Ebola peut vivre pendant plus de trois ans dans le sperme d’un homme.

Dans une déclaration de ce dimanche, l’OMS a indiqué qu’il n’est pas non fréquent que des cas sporadiques se déclarent après une pandémie majeure, ajoutant que les anciennes ripostes contre la maladie facilitent la lutte contre la nouvelle pandémie.

Identifié en 1976 par Peter Piot et une équipe internationale dont le professeur congolais Muyembe, le virus Ebola se transmet à l’homme par des animaux infectés.

La plus grande épidémie s’était déclarée entre 2013 et 2016 en Afrique de l’ouest. Elle a fait 11000 morts. L’organisation mondiale de la santé avait élevé la précédente épidémie à l’est de la RDC au rang d’urgence sanitaire mondiale.

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Photo : une équipe de décontamination dans l’est du pays, le 8 octobre 2019 /Zohra Bensemra, Reuters

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