Nord-Kivu : le CICR s’inquiète d’une augmentation des blessés par balles dans les hôpitaux

Nord-Kivu : le CICR s’inquiète d’une augmentation des blessés par balles dans les hôpitaux

Plus de cent vingt personnes ont été blessées par balles et sont admises dans des hôpitaux à Beni et Goma, en province du Nord-Kivu à l’est de la RDC (République Démocratique du Congo) depuis le déclenchement des manifestations anti-Monusco dans la région le 5 avril. Les victimes sont assistées par le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) qui dit être très inquiet par le nombre de blessés qui ne cessent de croître. (SOS Médias Burundi)

Le CICR dit soutenir une prise en charge médicale de plus de 120 personnes blessées. Elles sont admises à l’hôpital Général de Beni et à CBCA Ndosho en ville de Goma chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Outre la prise en charge des blessés par balle, le CICR fournit également du matériel médical à d’autres structures sanitaires qui reçoivent des blessés.

Selon l’organisation, les structures de soins sont pour le moment débordées. Selon Kelnor Panglungtshang, chef de la sous-délégation du CICR en ville de Goma, les équipes sont très mobilisées depuis une semaine pour répondre à cet afflux des blessés.

Il ajoute par ailleurs que pour venir en aide aux hôpitaux, y compris aussi l’hôpital de la police nationale congolaise (PNC) à faire face au nombre qui augmente de patients, le CICR a fourni du matériel médical et des médicaments additionnels.

Le CICR est également impliqué dans l’identification des enfants ayant perdu le contact avec leur famille au cours des récentes manifestations et violences au Nord de la ville de Goma. Depuis le 5 avril, les mouvements citoyens et d’autres composantes de la société civile au Nord-Kivu ont organisé des séries de manifestations dans plusieurs villes et territoires du Nord-Kivu contre la Monusco.

Ils reprochent à la mission de l’ONU d’être passive depuis sept ans face à des attaques à Beni en dépit de leur mandant de protection de la population. Selon nos estimations, les manifestations qui se sont clôturées ce jeudi ont coûté la vie à 15 personnes.

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Photo : des manifestants transportent un de leurs compagnons blessé dans la ville de Goma

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