Buganda : découverte de deux cadavres

Buganda : découverte de deux cadavres

Deux corps ont été découverts ce vendredi après-midi à la transversale 2 de la colline de Ruhagarika. C’est dans la commune de Buganda en province de Cibitoke (nord-ouest du Burundi). Les identités des victimes, les circonstances et les auteurs du meurtre n’ont pas été identifiés. L’administrateur communal qui a ordonné que les cadavres soient enterrés promet une enquête. Des habitants dénoncent des promesses d’enquêtes qui n’aboutissent jamais chaque fois qu’il y a découverte de cadavres. (SOS Médias Burundi)

C’est vers 14h que des cultivateurs ont découvert en premier les deux corps. « Nous avons aperçu deux corps pendus sur un arbre avant d’alerter des militaires. Ces derniers ont informé l’administrateur communal de Buganda qui a envoyé le chef de zone et un groupe de jeunes Imbonerakure. Quand ils sont arrivés, ils nous ont vigoureusement chassés », racontent des témoins.

D’après une source militaire qui a témoigné sous couvert d’anonymat (parce qu’il ne lui est pas autorisé de parler à la presse), les corps présentaient des blessures au niveau du visage. « Leur visage était déformé et plein de sang. À les voir, ils ont été tués ailleurs avant d’être emmenés ici. C’est peut-être un scénario de diversion pour attribuer la responsabilité aux militaires de notre position, mais ce n’est aucunement nous les auteurs du meurtre », a-t-il parlé à notre rédaction.

Les victimes ont été inhumées sur place par les jeunes Imbonerakure. Pamphile Hakizimana, administrateur communal de Buganda indique qu’elles n’ont pas été identifiées et que « la décision de les enterrer a été prise dans le cadre de protéger les habitants contre de probables maladies ». Il promet une enquête.

Des habitants quant à eux dénoncent de promesses d’enquêtes qui n’aboutissent jamais. « Ce n’est pas la première fois que des corps sont découverts ici. Les autorités communales décident leur enterrement et promettent des enquêtes qui n’aboutissent jamais ou ne sont même pas faîtes », regrettent-ils tout en exigent de la lumière sur les assassinats.

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Photo : chef-lieu de la commune de Buganda

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