Covid-19 : le virus mortel menace Bujumbura

Covid-19 : le virus mortel menace Bujumbura

Le Covid-19 se propage à une allure très inquiétante ces derniers jours dans la ville commerciale Bujumbura. Plusieurs familles comptent deux ou plus de deux membres qui sont atteints par la maladie. Ce mercredi, les activités de l’Assemblée Nationale ont été suspendues, le nombre de patients à cette institution étant très élevé de façon à affecter le quorum de députés nécessaires pour voter une loi. (SOS Médias Burundi)

Selon plusieurs témoignages, au moins huit personnes sur dix qui se rendent à des centres de dépistage sont testées positives au Coronavirus. « C’est très inquiétant. Littéralement on peut dire que le Covid-19 se trouve partout et ce qui fait beaucoup peur, c’est qu’il y a un grand nombre d’enfants testés positifs au Coronavirus », a indiqué à SOS Médias une habitante du nord de la ville de Bujumbura.

Des familles qui se sont confiées à notre rédaction affirment qu’elles ont plus ou moins deux membres atteints par le virus mortel. « Ce qui est troublant c’est que même la combinaison de médicaments qu’on donne aux malades n’est plus disponible. Les stocks sont vides », ont raconté un homme et une femme en convalescence.

Ils habitent respectivement le sud et le nord de la capitale économique.

Présidence

À la présidence de la République du Burundi, nos sources indiquent qu’au moins 80% du personnel a été testé positif au Coronavirus.
Ce mercredi, même des visiteurs qui se rendaient au palais rentraient après avoir été testés.

Activités suspendues à Kigobe

À l’hémicycle de Kigobe où siègent les députés, ce mercredi était attendu le ministre en charge de la sécurité qui exposait depuis mardi le projet de loi portant statut des agents de la PNB (police nationale du Burundi). Seulement, les responsables s’étant doutés de la présence de salariés de l’institution et des députés porteurs du virus, avaient fait venir une équipe de dépistage.
Le nombre de cas positifs au Coronavirus a été si nombreux que l’événement a été annulé, le quorum requis pour voter une loi ne pouvant pas être atteint, ont révélé à SOS Médias Burundi des témoins.

Gestion hasardeuse, mesures floues

Le ministère en charge de la sécurité et des affaires intérieures dont le responsable en chef se trouve être président du comité national en charge de lutte contre la propagation du Covid-19 a sorti une note.
Elle parle de plusieurs mesures et sanctions sans être précise.

« […] l’interdiction à la population des fêtes ou événements non essentiels, des sanctions sévères aux personnes testées positives et qui continuent la dissémination de la pandémie par la violation de l’auto -confinement…. », peut-on lire dans le document qui demande aux confessions religieuses et à la société civile dans son ensemble d’appuyer les mesures du gouvernement notamment dans « la sensibilisation de la population pour la mise en œuvre de toutes les mesures contre cette pandémie ».

Ce n’est pas dans la capitale économique Bujumbura seulement où on rapporte une recrudescence des cas du Covid-19. Beaucoup de personnes disent avoir été testées positives à la maladie après un séjour en province dans des missions de travail ou en participant à des fêtes familiales.

La nouvelle ministre en charge de la santé Sylvie Nzeyimana a reconnu une recrudescence des cas du Covid-19 surtout dans la ville commerciale Bujumbura ce lundi mais a préféré rester muette sur les chiffres des personnes testées positives à l’épidémie.

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Photo d’archives : un homme se fait dépister lors de la campagne de dépistage de masse lancée au mois de juillet 2020

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