Nakivale (Ouganda) : au moins 15 mort- nés suite à des coupures intempestives de courant

Nakivale (Ouganda) : au moins 15 mort- nés suite à des coupures intempestives de courant

En moins de deux semaines, dans le centre de santé Health Centre IV (Rwekubo), 15 mort- nés ont été enregistrés. Le personnel soignant explique que c’est le manque de courant électrique qui est à l’origine de ces pertes en vies humaines. Les réfugiés en appellent au secours du HCR. (SOS Médias Burundi)

Le manque de courant électrique qui s’observe dans le camp des réfugiés de Nakivale en Ouganda depuis deux semaines aura marqué les esprits. Selon des informations en provenance des prestataires de soins, 15 nouveaux -nés ont perdu la vie.

“Dans ce seul Centre de santé capable d’effectuer des opérations chirurgicales ou des césariennes chez les femmes enceintes, nous déplorons déjà des morts. Au total, 15 nouveaux-nés sont déjà morts. C’est dommage”, déplorent des prestataires de soins.

Parmi les victimes, deux jumeaux d’une famille du village de Kashojwa B.

“Les infirmiers n’ont pas apprécié mon cas pour m’octroyer un transfert médical dans les meilleurs délais. J’étais à Nyarugugu Health Centre III. Et on m’a transférée tardivement vers le centre de santé Health Centre IV. Quand je suis arrivée là-bas, il y a eu coupure d’électricité. J’ai été transférée de nouveau à l’hôpital régional du district de Mbarara, s’en suivra le pire. Mes jumeaux étaient déjà morts », déplore la mère éprouvée, encore sous le choc.

Depuis peu, plus de 10 ménages sont en deuil. La population de réfugiés de Nakivale par peur de se rendre à l’hôpital qui devient de plus en plus cher fait recours à la médecine traditionnelle.

“On nous demande de payer une somme de 200 mille shillings ougandais (soit 60 dollars) pour s’acheter du carburant alimentant le groupe électrogène qui peut générer de l’énergie nécessaire pour les opérations chirurgicales. Où peut-on trouver une telle somme alors qu’on est réfugié », se désolent des réfugiés rencontrés sur une structure sanitaire dans le camp.

Ces réfugiés crient à l’aide, sinon, estiment-ils, « le HCR se serait désisté de ses missions de protection des réfugiés ». Ils craignent un risque d’une crise sanitaire dans ce camp de Nakivale en Ouganda qui compte plus de 140 mille réfugiés dont plus de 40 mille Burundais.

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Photo : une pancarte indiquant un centre de santé du camp des réfugiés de Nakivale

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