Burundi : des militaires et policiers font partie des groupes de ravisseurs

Burundi : des militaires et policiers font partie des groupes de ravisseurs

La police a présenté à la presse ce mercredi un groupe de gens ayant été impliqués dans des actes d’enlèvement et de demande de rançons. Parmi eux, figurent des agents des forces de l’ordre et de sécurité. (SOS Médias Burundi)

Les personnes présentées sont pour le moment détenues au cachot du service national de renseignements (SNR) dans la ville commerciale Bujumbura. Il s’agit de 3 policiers, d’un militaire et de 4 civils.

Selon le porte-parole du ministère en charge de la sécurité, ce groupe a déjà commis plusieurs forfaits depuis le début de l’année.

En date du 28 février de cette année, Pierre Nkurikiye dit qu’une certaine Fidélité Nsabiyumva a été victime d’extorsion d’un montant de 2 millions 600 mille francs, commise par ce groupe.

Le 9 mai de cette année, un certain Jean Marie Vianney Uwizeyimana, greffier au tribunal de résidence de Cibitoke (nord de Bujumbura) a lui aussi été victime d’extorsion d’une somme d’un million, poursuit M.Nkurikiye. « Le groupe l’avait d’abord enlevé au moment où il se trouvait à Buringa (province de Bubanza, ouest du Burundi) », explique l’officier.

Dans la semaine du 9 au 15 mai, une autre femme non encore identifiée a été victime du même fait d’extorsion d’une somme de 70 mille francs burundais.

L’autre cas concerne Justine Ndorimana, résidant à Kayanza (nord du Burundi) . Le montant en jeu est de 7 millions de francs burundais.

Le 18 mai de cette année toujours, le porte parole du ministère ayant en charge la sécurité fait savoir que ce groupe s’est rendu coupable d’ extorsions, d’usurpation de fonctions et d’enlèvement à Buterere (nord de Bujumbura).

Récemment, Human Rights Watch a sorti un rapport accablant sur la situation des droits humains au Burundi, affirmant que des membres de la ligue des jeunes du CNDD-FDD les Imbonerakure, des policiers et militaires sont impliqués dans des actes d’enlèvement, d’assassinat, de disparitions forcées et de harcèlement de supposés opposants.Les autorités burundaises ont refusé de faire commentaire sur ce rapport.

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Photo d’illustration : des policiers et militaires des unités en charge de la protection des institutions dans une rue de Bujumbura

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