Kayanza : une peine de 2 ans et demi contre deux caféiculteurs

Savino Gatwanza alias Gasongo et Pascal Mbonimpa ont écopé de deux ans et demi de prison ferme . Ils ont été reconnus coupables d’avoir dilapidé le trésor en cachant une partie de leur récolte de café cerise. Ils sont tous les deux originaires de la commune de Gatara dans la province de Kayanza (nord du pays). Le procès a eu lieu lundi le 30 mai au tribunal de grande instance de Kayanza. Un troisième individu jugé par contumace a été condamné à cinq ans de prison. (SOS Médias Burundi)

Le procureur de la République à Kayanza a accusé les deux hommes d’avoir dilapidé le trésor public en confiscant le café cerise. La police a retrouvé des machines qui déparchent le café au domicile des concernés lors d’une fouille policière qui a abouti à la saisie d’au moins 27 tonnes de café sec à Gatara la semaine dernière.

Le procureur a requis une peine d’emprisonnement de cinq ans et une amende de deux millions cinq cents francs burundais contre M. Gasongo.

Pour Mbonimpa, le procureur a requis un emprisonnement de deux ans et demi avec une amende de deux millions cinq cents francs burundais.

Après l’audience, le tribunal de grande instance de Kayanza a prononcé contre les deux hommes la sentence de deux ans et six mois d’emprisonnement. Ils devront aussi verser un million de francs burundais d’amende, chacun.

Le tribunal de Kayanza a également signalé qu’il y a une personne qui a pris le large lors de la fouille. Les juges lui ont infligée un emprisonnement de cinq ans d’emprisonnement lors d’un procès par contumace.

L’ administration provinciale a mis en garde la semaine passée, toute personne qui cacherait le café, la première culture industrielle qui fait entrer les devises dans la petite nation de l’Afrique de l’est qui connaît une pénurie de devises depuis plusieurs années.

Le colonel Rémy Cishahayo, gouverneur de Kayanza a mis en garde tout caféiculteur qui serait attrapé en train déparche le café à domicile.

« Il sera directement traduit en justice », a-t-il dit.

Il y a quelques jours, 560 kgs de café ont été saisis par la police en province voisine de Ngozi. La quantité allait être vendue au Rwanda. Seize individus impliqués dans l’affaire ont été jugés dans un procès de flagrance mercredi 25 mai 2022.Ils ont écopé des peines allant d’une année à trois ans de prison et condamnés à verser une amende qui varie entre 250 et 300 mille francs burundais chacun, quatre condamnés étant mineurs. Le groupe, interpellé en train de transporter le café , a été reconnu coupable d’atteinte à l’économie nationale. Dans sa toute première conférence de presse le 10 mai dernier, le président Neva a dénoncé « des gens qui font un commerce illégal vers le Rwanda et la Tanzanie », leur reprochant d’être à la base de l’inflation que connaît son pays.

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Photo d’archives : la quantité de café saisie mise dans un stock avant d’être confiée à l’office pour le développement du café au Burundi.