Nord-Kivu-Ituri : au moins 40 civils tués en 4 jours

Nord-Kivu-Ituri : au moins 40 civils tués en 4 jours

Des assaillants identifiés comme ADF (Forces Démocratiques Alliées) ont mené plusieurs attaques sur les territoires de Beni en province du Nord-Kivu et Irumu en province de l’Ituri à l’est de la RDC depuis la semaine dernière. Et en seulement quatre jours, ils y ont tué 44 civils et brûlé des maisons et autres biens. La société civile locale regrette que son alerte lancée plusieurs iours avant l’incident n’a pas été prise en considération. (SOS Médias Burundi)

Selon des témoins, les victimes ont été exécutées dans cinq villages du 25 au 29 août.

« Les assaillants ont commencé à attaquer les villages situés entre Beni (Nord-Kivu) et Irumu (Ituri). Sur la rive de la rivière Ituri en province de l’Ituri, ils ont tué 26 personnes dont 7 femmes et enlevé plusieurs autres. Ils y ont également détruit 2 pirogues », racontent des sources locales.

Et à Mutuei et Isiro, les assaillants ont tué 7 civils et incendié 6 motos et des vélos le 28 août, rapportent toujours des témoins oculaires.

D’autres sources contactés par SOS Médias Burundi affirment que ce dimanche, les assaillants ont encore attaqué le village de Katerrain faisant 6 victimes. Treize autres civils ont été enlevés.

Les auteurs des attaques identifiés comme des rebelles ADF ont poursuivi leurs attaques ce lundi où ils ont encore tué 5 personnes dont une femme, selon la société civile locale.

La situation et les chiffres sont également confirmés par Charles Kisubi, chef de la localité Babila-Bakaiko qui indique que plusieurs villages ont été le théâtre d’incursions d’hommes armés.

Il précise que plusieurs corps des victimes gisaient encore au sol jusqu’à ce mardi, et que l’administration et la police envisageaient de s’y rendre pour les évacuer.

Le chef de la localité de Samboko, Didas Mupika a alerté sur la présence des assaillants qui traversent la rivière Ituri. La situation demeure tendue dans la région, selon des habitants.

Les forces vives de Beni et Irumu regrettent que « nous avons depuis longtemps fait des alertes sur la présence des assaillants dans ces agglomérations, mais aucune intervention n’a été organisée ».

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Photo d’illustration : vue de la ville d’Ituri

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